Législatives 2022 : ne parlez plus de la “République en Marche” à Olivier Serva

Par 23/05/2022 - 13:17

Le député sortant de la 1ère circonscription était l'invité de l'édition de 18 heures, samedi dernier, 21 mai.

    Législatives 2022 : ne parlez plus de la “République en Marche” à Olivier Serva
©fb/twitter Olivier Serva

La rupture

Le même jour (samedi 21 mai), Olivier Serva annonçait officiellement sa candidature en vue de briguer un second mandat au Palais Bourbon. L'occasion pour le député sortant, non seulement d'expliquer pourquoi il ne demanderait pas l'investiture “La République en Marche”, mais également pourquoi il se détachait totalement du Parti Présidentiel.

En effet, selon l'homme politique, les gouttes d'eau qui ont fait déborder le vase furent le pass sanitaire, puis le projet de pass vaccinal, notamment l'obligation imposée aux personnels soignants et assimilés.

Nous avons été élus il y a cinq ans sous la bannière LaREM, mais le traitement d'un certain nombre de dossiers n'a pas correspondu à nos attentes en tant que responsables politiques guadeloupéens : la réforme des congés bonifiés faite sans consultation, celles de l'abattement fiscal contre laquelle j'ai voté, et puis il y a eu la crise sanitaire, avec une mésentente totale sur la façon de faire en Outre-mer. Ça veut dire qu'on ne peut pas se comprendre avec ce parti.

Olivier Serva a détaillé ses griefs au micro de Richard Garnier :


Le projet

Marquant ainsi sa nette rupture avec le parti présidentiel, Olivier Serva, s'il est réélu, veut créer un groupe Outremer à l'Assemblée nationale.

Le vrai pouvoir, ce sont les groupes parlementaires. On assiste à l'ordre du jour, on peut déposer des propositions de loi, monter des commissions d'enquête parlementaire. Et si la majorité est plus serrée cette fois-ci, ce groupe parlementaire Outremer sera d'autant plus fort, car on aura un vrai poids politique. 

Un résultat déjà proche d'avoir été obtenu lors de la dernière mandature d'Olivier Serva, avec le concours des 4 députés guadeloupéens, des Corses, même d'un député polynésien ... Ils seraient ainsi arrivés au nombre de 12, or, il faut 15 membres pour créer un groupe parlementaire.

Toutefois, comme le précise encore Olivier Serva, "avec l'appel de Fort-de-France adressé il y a un peu moins d'une semaine au gouvernement par les présidents des régions ultrapériphériques", il semble que le contexte soit enfin propice à ce projet.

Il est temps. Après 250 ans de travaux à l'Assemblée nationale, il n'y a jamais eu de groupe Outre-mer, c'est le moment. Il faut qu'ils entendent là-haut que nous avons des spécificités.


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