La visite de Jordan Bardella en Guadeloupe dérange

Jordan Bardella et les postures du Rassemblement national "ne sont pas les bienvenus en Guadeloupe", indique la fédération socialiste dans un communiqué. Pour le Parti socialiste, sur des terres de métissages, à l’histoire à la fois complexe et douloureuse, le parti de la préférence nationale et des dérapages racistes, cofondé par un ex-Waffen SS, heurtera toujours les valeurs.

Selon eux : 

Le Rassemblement national ne peut pas aimer ce que nous sommes et ce que nous représentons dans une République où ce dernier promet d’abolir tout droit à la différence.

Les socialistes qui insistent sur la « supercherie sociale » que représente pour eux le programme du RN, en rappelant toutes les fois où Marine Le Pen et les députés de son parti ont voté contre des mesures destinées à améliorer les conditions de vie des citoyens les plus précaires.

Plusieurs organisations montent au créneau

Il va de soi que les organisations anticolonialistes réprouvent la venue de Jordan Bardella en Guadeloupe. Dans un communiqué commun, l’ANG, le CIPN, le CIPPA, le FKNG, le KSG et le MIR rappellent qu’il y a 30 ans les Guadeloupéens n’avaient pas laissé Jean Marie Le Pen débarquer sur le sol de l’archipel. Des organisations qui expliquent combattre l’idéologie xénophobe et raciste de l’extrême droite. Une idéologie dont le Rassemblement national ferait mine, selon eux, de se « départir tout en gardant en son sein des éléments haineux et des néonazis ».

Un parti dont la cheffe de file, Marine Le Pen, a récemment encensé Napoléon, figure du retour de l’esclavage.

Le RN, un Parti qui s’est implanté chez nous où il a trouvé des Guadeloupéens égarés pour le représenter », précise le communiqué avant de conclure : « Nos glorieux ancêtres, DELGRES, IGNACE, SOLITUDE, MARTHE-ROSE, MASSOTEAU et tant d’autres, doivent se retourner dans leurs tombes au vu de ce paradoxe, qui relève d’une profonde aliénation.