Justine Bénin accusée d'une « dérive clientéliste » par Mediapart

Par 31/05/2022 - 12:05 • Mis à jour le 31/05/2022 - 12:09

C'est une polémique de plus pour ce nouveau gouvernement qui n'en manque décidément pas : la ministre de la Mer, la guadeloupéenne Justine Benin se retrouve au centre d'une enquête du journal d'investigation Mediapart, accusée d'une « dérive clientéliste » et de mauvais usage de fonds publics, en vue de l'élection municipale de mars 2020.

    Justine Bénin accusée d'une « dérive clientéliste » par Mediapart

Le journal a eu accès aux comptes du parti de François Bayrou, le Modem et a relevé que la députée de Guadeloupe a fléché plus de 37 000 euros de subventions en direction d'associations du Moule où elle était candidate.

Le journal d'investigation Mediapart est spécialisé dans les affaires politico-financières et le ton des articles publiés est souvent dur : c'est le cas cette fois encore puisque les journalistes parisiens écrivent par exemple que « La visée électorale est transparente. La commune du Moule ne représente que 20 % de la circonscription de Justine Benin Or c’est elle qui concentre toutes les subventions allouées par le MoDem.

Selon les informations du journal, "les virements ont eu lieu successivement en février 2019, juillet 2019 et janvier 2020. L’élection au Moule s’est jouée en mars 2020". Ces virements étaient-ils illégaux ? Mediapart ne se risque pas à l'affirmer. La « réserve parlementaire », cette enveloppe à la discrétion des parlementaires pour aider les associations a été supprimée en 2017 mais le Modem et Justine Benin ont visiblement trouvé un moyen de contourner la fin de ce dispositif.

Et ils assument. Le trésorier du parti et la députée de Guadeloupe, contactés par le journal assurent assumer totalement d'avoir aidé ces associations de cette façon. Justine Bénin s’est finalement inclinée au premier tour des municipales dans un duel face à son ancienne mentor, Gabrielle Louis-Carabin, qui l’a emporté avec 65 % des voix. Pour le scrutin du mois prochain, elle n'a pas le droit à l'erreur, tous les ministres qui seraient battus devront démissionner. Surtout après avoir été mis en cause dans une enquête de Mediapart.

 

 


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