Jean-Jacob Bicep interpellé à Paris de retour d'une conférence en Azerbaïdjan
De retour d’une conférence internationale tenue à Bakou, en Azerbaïdjan, le secrétaire général de l’Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe (UPLG), Jean-Jacob Bicep, a été interpellé ce jeudi à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, avant d’être transféré pour un interrogatoire dans les locaux de la DGSE.
Il n’était pas le seul concerné. D’autres représentants d’organisations politiques guadeloupéennes, notamment issues du FKNG (Front de libération nationale de la Guadeloupe) et du MIR (Mouvement International pour les Réparations), ont également été retenus lors des contrôles de passeport.
Tous revenaient de la conférence “Vers la décolonisation de la Guadeloupe : Enjeux et perspectives”, qui a rassemblé à Bakou des militants indépendantistes, des chercheurs et des membres de la société civile venus du monde entier. Jean-Jacob Bicep précise le sens de sa participation.
On a parlé d'indépendance de la Guadeloupe, puisque les organisations patriotiques présentes y étaient engagées. Mais il y avait aussi des universitaires, des membres de la société civile. On a aussi évoqué l'avenir, pas seulement le passé. C’est surtout ça qui est important pour nous.
Cette conférence internationale s’inscrivait dans une stratégie de visibilité et de lobbying diplomatique à l’échelle mondiale.
Notre démarche à l'international consiste à obtenir le plus de soutien possible dans l'une de nos actions principales : notre réinscription sur la liste des pays à décoloniser de l'ONU. Dans ce cadre-là, nous devons avoir un maximum de soutien pour peser à l’ONU face à la force.
Un sujet sensible
Si les motifs de l’interpellation n’ont pas été officiellement communiqués, cette interpellation montre bien la sensibilité de la France sur les relations étroites entre l'Azerbaïdjan et les mouvements indépendantistes Guadeloupéens et ultramarins en général.
Le groupe d'initiative de Bakou qui analyse les voies vers la décolonisation des territoires et régions ultramarines françaises a déjà été identifié par la diplomatie française comme une "officine de propagande d'État contre la France." Les relations sont donc très tendues entre les deux pays.
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