Élections législatives : comment faire campagne en deux semaines ?

La durée de cette campagne est certes la même pour tous, mais certains y sont plus rodés quand d’autres s’essayent à leur première campagne. La priorité des grands partis de gauche à droite a d’abord été l’impression des affiches, des bulletins de vote et des professions de foi.

Une campagne express

Pour une grande fédération classée à gauche, cette logistique n’a pas posé de grandes difficultés. Dès la semaine dernière, leurs prestataires habituelles ont été mobilisées pour les impressions. Ils n’ont pas de logo ni de charte graphique à concevoir de A à Z. Pour leurs deux candidats sortants des éléments comme les photos de leurs précédentes campagnes ou encore les traditionnelles chansons de campagne seront probablement réutilisées. Dans la plupart des cas, les imprimeries se sont vite organisées. C’est le cas d’Antilles imprimerie qui a réalisé des tirages pour deux candidats dès la semaine dernière.

Robert Dominique, directeur d’Antilles imprimerie :

On savait que ça allait se faire en fin de semaine dernière. Donc, effectivement, ils se sont manifestés aux alentours de jeudi vendredi. On avait prévu de travailler le samedi pour pouvoir honorer quelques commandes qu'on a eues.

Généralement, il faut un peu plus d’un mois pour imprimer tout le matériel électoral.

Les incontournables meetings

Et sur le terrain les candidats miseront-ils sur le porte à porte ?

Les candidats s’accordent sur un constat : il est impossible de faire du porte-à-porte sur l’ensemble du territoire. Les grands partis privilégieront les quartiers où des comités de parti existent déjà. Et chaque adhérent devra mettre la main à la pâte pour présenter les nouveaux candidats. En revanche ils ne feront pas l’impasse des traditionnels meetings, au contraire il faudra les enchainer au maximum.

Les cadres d’un grand parti très ancré à Petit-Bourg estiment que la campagne se jouera aussi beaucoup sur les médias. Alors la consigne est claire : des interventions efficaces avec des éléments de langage précis, pas de dispersion.

Pour tous, les réseaux sociaux feront partie de la stratégie, un outil supplémentaire pour certains et pour d’autres prioritaires. Surtout pour les candidats novices ou soutenus, ou pas, par un parti pour bénéficier de la viralité des vidéos pour leur donner une visibilité que le démarchage ne réussira pas en si peu de temps.