[ EN IMAGES ] Un monument en hommage aux dissidents inauguré en présence de la ministre des Anciens Combattants
Ce vendredi (27 juin), les représentants de l’État, les élus locaux et plusieurs anciens combattants ont inauguré, en présence Patricia Miralles, la ministre déléguée en charge de la Mémoire et des Anciens Combattants, un monument en l’honneur des dissidents Guadeloupéens qui ont répondu à l’appel du Général de Gaulle le 18 juin 1940.
Face à la mer, à Trois-Rivières, le monument représentant une embarcation traditionnelle rappelle le courage de ceux qui ont quitté la Guadeloupe, dans des conditions parfois dantesques pour rejoindre l’Europe et former les troupes de la résistance à l’appel du Général de Gaulle en 1940.
Derrière, debouts dignement, d’autres anciens combattants, un peu plus jeunes, mais qui eux aussi rappellent toutes les fois où les hommes de Guadeloupe se sont avancés pour défendre les valeurs et les intérêts de la République Française.
À leurs côtés, d'autres témoins de l’histoire, indirects cette fois, proches de ces hommes appelés en 1940, ce moment est émouvant car il matérialise des histoires précieuses racontées mille fois avec fierté. Marylise Edmond, fille du combattant Hugues Martias, connaît par coeur l’histoire de son père.
J'ai été bercée par cette histoire de dissidence par mon père, chaque fois qu'on dînait le soir. Il nous parlait de son périple pour partir en Dominique, puis en Angleterre, puis sur la Jeanne, tout son parcours, enfants on en avait assez d'entendre cette histoire. On ne comprenait pas l'importance du parcours. Et c'est plus tard, quand on a grandi, on s'est dit : “Mais notre père quand même, c'est un héros.”
Un souvenir commun
Le site est aussi un lieu de mémoire pour tous les Guadeloupéens. Il est nécessaire car la dissidence Guadeloupéenne et Antillaise reste encore largement méconnue. Pour Jean-Louis Francisque, le maire de Trois-Rivières, il fallait faire sortir le monument de terre rapidement et il est fier que les délais aient été respectés.
Nous avons posé la 1ère pierre en août 2024 et nous devions terminer le projet en un an. Cela nous tenait à cœur car ces hommes ont été oubliés or nous tenions à les remercier à titre posthume pour leur engagement .
L’émotion est similaire du côté de la ministre qui célébrait aussi son premier déplacement dans les outre-mer. Après avoir posé une gerbe de fleur aux pieds du monument, elle dit sa détermination à faire vivre la mémoire qui unit la France et la Guadeloupe.
La mémoire, c'est quelque chose qui nous rattache, qui nous unit. Et cette mémoire, finalement, elle a été égarée. Et en inaugurant ce mémorial, évidemment, ça me rappelle ma famille, et la vôtre qui ont combattu à l'époque du régime de Vichy contre le nazisme et qui ont sauvé la France. Ils nous ont permis évidemment d'être là aujourd'hui unis et attachés à cette mémoire.
La ministre devrait terminer sa visite par un temps d’échange avec les forces armées de Guadeloupe et une visite du Fort Delgrès.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.






