Violences conjugales : un complément d'enquête demandé
Fait plutôt rare ce mercredi (30 octobre) en comparution immédiate. Alors qu’un prévenu de 24 ans était poursuivi pour des présumées violences conjugales aux Abymes ces jours-ci, le tribunal a considéré qu’il manquait beaucoup trop d’éléments pour le condamner. En effet, des doutes subsistent et l’homme serait en réalité peut-être la victime. Les juges ont donc demandé un supplément d’informations et le mis en cause a donc été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Les violences conjugales ne sont pas exercées que dans un sens et cette affaire pourrait le démontrer. Un jeune homme était escorté à la barre pour avoir brutalisé sa compagne plus âgée, car elle, a 37 ans. Cette dernière a déposé plainte lundi et il a donc fini en garde à vue. Ils sont en couple depuis 5 ans. Déjà mère de 9 enfants, la majorité de pères différents, elle vit grâce aux 5000€ de la CAF. Elle est de nouveau enceinte de 3 mois, ce qui rend l’agression présumée encore plus grave.
Une dispute avec la belle-fille
Tout serait parti d'une dispute à la résidence Lacroix aux Abymes entre le jeune conjoint et la belle-fille de 18 ans qui n'aiderait pas assez. La mère s’en est mêlée et les choses ont dérapé. Sauf qu’en décortiquant le dossier, l’avocat s’est aperçu que des plaintes et mains courantes ont été déposées auparavant, émanant de l’homme, sans aucune suite, il porte d’ailleurs de multiples cicatrices sur son corps.
De plus, lui a toujours nié l’avoir frappé, elle orchestrerait tout cela pour qu’il aille en prison. « Tu seras à moi et personne d’autres » aurait-elle déjà menacé, elle ferait souvent des crises allant jusqu’à l'atteindre physiquement. Le Parquet a contesté cette version et a requis 1 an de prison.
Des doutes de la part de la défense
Maître Olivier Chipan a relevé trop d’incohérences et une enquête bâclée. Le tribunal dans le doute et se basant sur l’article 397 du code pénal, a prononcé un supplément d’information, la prochain audience est prévue en janvier. En attendant, le mis en cause a été relâché sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact.
Écoutez son avocat, maître Olivier Chipan qui a su déceler certaines anomalies dans la procédure :
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