Un trafic de drogues démantelé à Saint-François
Ils étaient 4 à la barre dont deux sous escortes, poursuivis mercredi pour trafic de drogues à Saint-François interpellés il y a quelques semaines. Suite au démantèlement d’un réseau, ils étaient présentés en comparution immédiate. Cocaïne, crack, cannabis et même ecstasy avaient été saisis par les gendarmes. Les prévenus âgés de 20 à 30 ans ont écopé de 6 mois à 3 ans de prison ferme.
L’enquête débute après un renseignement anonyme, faisant état d’un trafic régulier de stupéfiants sur ce qu’on appelle « le bloc », situé rue de la Liberté. La vente ouverte de drogues qui est rapidement mise sous surveillance par les gendarmes. Des écoutes téléphoniques sont également opérées et des échanges relevés. Ainsi, deux petites mains sont identifiées puis deux individus issus de la communauté hispanophone, les supposés, tête du réseau et son adjoint : Emmanuel Morillo-Martinez et Warlin Réyès.
Des descentes sont faites aux domiciles respectifs, et plusieurs quantités de drogues sont trouvées, de la cocaïne, de l’herbe et même chez l’un de l’ecstasy. Lors des auditions, le cerveau présumé voulait selon lui préserver l’image de sa compagne avec qui il vit, une ex miss Guadeloupe. D’ailleurs, elle aussi a été entendue en garde à vue selon l'avocat, dans le cadre des investigations, mais sans suites à son égard. Elle était présente durant toute l’audience, en soutien à son petit ami.
Lui est arrivé il y a une dizaine d’années en Guadeloupe, de nationalité étrangère, déjà connu de la Justice, selon le parquet, d’autres procédures seraient en cours. La défense a fermement rejeté ces arguments, car il n’a pas encore été jugé pour cela et a préféré parler de petits dealers qui font face à la pauvreté comme ils peuvent. Le tribunal a prononcé 6 et 12 mois de prison ferme aménageable pour le revendeur et l’intermédiaire ainsi que 2 et 3 ans avec maintien en détention pour les deux plus impliqués.
