Un jeune braqueur écope de 6 ans de prison ferme
Un prévenu de 21 ans comparaissait ce mercredi pour 2 braquages commis le mois dernier à Pointe-à-Pitre. Deux mineurs complices ont été renvoyés devant le juge pour enfants, le majeur devait répondre lui de l’attaque d’une boulangerie et d’un PMU, avec toujours des victimes traumatisées. Une femme de 75 ans avait même été étranglée, bousculée sous la menace d’armes à feu. Face à un manque évident de prise de conscience devant le tribunal, le mis en cause a écopé de 6 années de prison ferme avec maintien en détention.
Jérome Carthame 21 ans s’est dès le début, excusé de façon formelle mais en grattant un peu plus, le parquet s’est rendu compte qu’avec ses 9 mentions au casier, il s’agissait surtout de faire plaisir à l’assistance. Car au fond, l'individu ne regrette pas vraiment les faits ou n’en a pas conscience. Des attaques qui auraient pu lui valoir la Cour d’Assises, le vol à main armée en bande organisée étant normalement puni de 20 ans de prison a rappelé le substitut.
Le 3 mai, une caissière de la boulangerie visée, paralysée par la peur n’avait même pas pu appeler les secours après le braquage. Une semaine plus tard, ce fut au tour d’un PMU où la gérante de 75 ans, s’était faite étranglée, poussée au sol et mise en joue, les malfrats lui avaient dérobé plus de 4000€ avant de s’enfuir. Face à un manque de considération de la gravité de l'acte, l'avocat de la partie civile, maître Olivier Chipan s'est interrogé sur les motivations réelles de ce jeune. A l’audience, la victime qui plus est très malade, s’est dite affligée par le comportement du prévenu à l'audience, aucune décence, aucun respect de sa part, de leur souffrance psychologique depuis :
«J’avais besoin d’argent, pour survivre. Les victimes simulent, en rajoutent, je n'ai pas eu une enfance facile...» a osé répondre le jeune homme, jugé en visioconférence. Sauf que le ministère public a indiqué qu'il vit chez sa mère, fume de l’herbe toute la journée et frime sur des vidéos avec ses amis en tenant des liasses de billets et des pistolets. L'avocate de la défense, maître Charlotte Hanoteau, a tenté d'expliquer son dur parcours, ses difficultés passées. Le ministère public a requis 6 ans de prison fermes et maintien en détention, demande entièrement suivie par le tribunal.
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