Refus d’obtempérer et violences sur policiers : prison ferme pour le chauffard de Pliane
L’affaire du chauffard qui avait blessé 5 policiers dimanche dernier au Gosier, était donc appelée devant le tribunal correctionnel de PTP. Ce quinquagénaire au profil compliqué, a été jugé selon la procédure de comparution immédiate. Il devait répondre de refus d’obtempérer, violences volontaires avec arme par destination et dégradations… Il écope de 4 ans de prison. Le ministère public avait requis 5 ans d’emprisonnement.
Marcel Promeneur a donc du répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel de PTP. Et le moins que l’on puisse, c’est que le prévenu ne pouvait s’attendre à aucune clémence, vu la gravité des faits qui lui étaient reprochés. Dimanche 21 mai dernier, vers 22h15, à Pliane, au Gosier, il a refusé de se soustraire à un contrôle de police, blessant au total 5 policiers. L’un des fonctionnaires a même été trainé sur plus de 200m. Des policiers qui ont du faire usage de leur arme pour interpeller l’individu, après que celui-ci, au terme d’une course-poursuite d’une ½ heure ait foncé sur leur véhicule de service. Le gardien de la paix, le plus sérieusement atteint, a témoigné à la barre, livrant les détails d’une intervention périlleuse et d’une violence rare. Le prévenu, lui, a tenté très maladroitement de se justifier, présentant des policiers agités, arrogants et agressifs, qui ont provoqué chez lui une peur-panique. Des arguments qui n’ont guère résistés devant le tribunal.
Un adepte de la fuite
C’est que Marcel Promeneur avait déjà à son actif quelques faits d’armes… Une dizaine de mentions figurent sur son casier judiciaire. Des faits de violences, vols, délits de fuite, détention d’armes, violences avec arme, de même qu’une condamnation en Suisse pour une affaire de stupéfiants. La fuite qu’il semble avoir érigé en pratique courante, fera remarquer la présidente du tribunal, car pour aucune de ses précédentes condamnations, il ne s’était présenté devant les tribunaux. Dans cette affaire, les témoins auditionnés ont décris une scène digne des films d’action, avec un conducteur fou, que rien ne semblait pouvoir arrêter. Le policier qui s’était accroché au véhicule a d’ailleurs tiré à trois reprises à l’intérieur de l’habitacle, sans succès, avant d’être éjecté par les embardés. Ce fonctionnaire peine à s’en remettre avec des insomnies provoquées par des douleurs lancinantes.
L’ivresse non retenue au procès
Devant le caractère grave des faits reprochés, l’avocat des parties civiles et de la police nationale, a demandé évidemment au tribunal d’entrer en voie de condamnation. Tandis que le ministère public pointait du doigt une délinquance routière viscérale, insistant sur le fait qu’il ne restait qu’un point sur le permis de conduire du prévenu, lors de la commission des faits et regrettant à demi mot, que l’ivresse manifeste du conducteur n’ait pas pu être juridiquement caractérisée. Le ministère public qui a donc requis à l’encontre du prévenu, une peine de 5 ans d’emprisonnement, avec maintien en détention et annulation de son permis de conduire.
Aucune déficience psychologique pour le tribunal
La défense de son côté soulevé les limites intellectuelles de son client. Limites qui selon elle, ne lui auraient pas permis de mesurer les conséquences de son geste ; avant de plaider pour une peine en adéquation avec les difficultés de son client, assortie d’une obligation de soins psychologique. Le tribunal après avoir finalement écarté les circonstances aggravantes d’ivresse, a reconnu Marcel Promeneur coupable des faits qui lui étaient reprochés, le condamnant à 4 ans d’emprisonnement, maintien en détention, annulation de son permis de conduire et interdiction de le passer à nouveau, avant un délai de 5 ans, à sa sortie de prison.
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