Prison ferme pour les 6 braqueurs de la bijouterie Danylor à Pointe-à-Pitre
Renvoyé à deux reprises, le procès des 6 braqueurs-présumés de la bijouterie Danylor à Pointe-à-Pitre survenu le 6 octobre dernier, s'est finalement tenu ce lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre. Les policiers disposant d’un renseignement, avaient organisé des filatures toute la matinée, avant de les interpeller après leur méfait. Les deux peines les plus lourdes, 5 ans d'emprisonnement ferme assortis de maintien en détention, ont été prononcées à l'encontre des deux prévenus, Marlondo Robinson et Kevin Irish qui ont fait irruption dans la bijouterie, encagoulés et armés, alors qu’ils étaient arrivés en scooter. Deux autres prévenus, Yoann Darius et Ishmaël Javois , ont écopé de 3 ans d'emprisonnement ferme, et les deux derniers, Elkaël Monteil et Jean-Marie Richard, d'un an aménageable avec port d'un bracelet électronique.
Ce braquage avait été préparé, mais surtout ébruité. En effet, les forces de l'ordre en avaient été averties. Ce dossier aurait pu valoir une instruction supplémentaire en vue d'une comparution des 6 prévenus devant la cour d'assises. Mais 4 heures de rappel des faits de ce braquage de la bijouterie Danylor à Pointe-à-Pitre, laissent encore planer le doute et des zones d'ombres quant au rôle exact de chacun. Il semble que Marlondo Robinson et Kevin Irish soient arrivés en scooter sur les lieux, suivis par deux véhicules. Ils ont fait irruption dans le commerce en braquant les employés sous la menace d'arme et en fracassant les vitrines à coup de marteau pour emporter les bijoux.
Des victimes traumatisées
Toutefois, leurs explications à la barre ont été évasives. Sur le banc des parties civiles, les conséquences de ce hold up sont en revanche bien réelles comme la douleur exprimée par l'une des victimes, en pleurs, toujours traumatisée aujourd'hui. Elle qui les a vu surgir avant de la mettre en joug. L'une des avocates des victimes soulignait être interloquée par ces prévenus. Des personnes qu'elle juge égoïstes qui s'organisent méticuleusement avant de traumatiser des personnes qui n'avaient rien demandé.
Leurs dénégations et leurs faux-semblants étaient également pointés du doigt par le ministère public dans ses réquisitions. Ce dernier a rappelé qu'ils encouraient 10 ans d'emprisonnement devant cette instance mais ils auraient pu encourir 20 si le procès s'était tenu devant une cour d'assises. Contre Marlondo Robinson et Kevin Irish ; qui ont fait irruption, arme à la main en cassant les vitrines avec un marteau ; le Ministère Public a demandé les peines les plus lourdes, 6 ans d'emprisonnement avec maintien en détention. Puis, 5 ans contre Yoann Darius, 4 ans contre Ishmaël Javois, et 2 ans contre Elkaël Monteil et Jean-Marie Richard.
Les différents avocats des prévenus ont tous dit être étonnés de voir une instruction reposant exclusivement sur les filatures policières. Certains ont dénoncé au passage des comportements violents envers leurs clients.
Après en avoir délibéré, les trois juges sont allés quelque peu en deçà des réquisitions, condamnant Robinson et Irish à 5 ans d'emprisonnement et maintien en détention. Javois et Darius ont écopé de 3 ans d'emprisonnement et également maintien en détention. Enfin Monteil et Richard ont été condamnés à des peines d'un an d'emprisonnement, aménageables par le port de bracelets électroniques.
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