Poursuivi pour harcèlement sur son ex, il est relaxé
Quand des relations tendues dans un couple finissent au tribunal. Un homme de 38 ans était poursuivi par la juridiction correctionnelle pointoise pour harcèlement altérant la santé et menaces sur sa compagne. C’était au Lamentin le mois dernier. Mais après avoir entendu les deux parties, le tribunal n’a retenu que la dernière infraction. Les accusations de la victime n’étant en effet pas assez étayées pour le reste. Les juges ne se basant pas que sur de simples allégations, ont prononcé 2 mois de prison avec sursis contre le prévenu.
«Vous avez dit être brutalisée et vouloir partir depuis 10 ans ? Séparés depuis 5 ans? Mais vous avez ensembles des enfants de 10, 8 et 3 ans ? » s’est interrogé maître Olivier Chipan, avocat du prévenu. « De plus, vous n'êtes officiellement plus ensembles mais vous utilisez toujours ses véhicules, son argent, il a refait la peinture dans votre appartement dernièrement ? » a-t-il ajouté. De nombreux questionnements suite aux déclarations de la victime sur procès verbaux mais aussi à l’audience.
« Il m’a déjà frappé et menacé mais je n’ai pas porté plainte à l’époque » a indiqué la jeune femme sans plus de précisions. Selon le dossier, l’homme aurait certaines fois passé jusqu’à 200 à 300 appels téléphoniques. Là encore, la défense du mis en cause a décortiqué les relevés et il n’en est rien « si on fait le calcul, sur environ 2 mois, cela représente un nombre normal d'appels au quotidien (moins de 10), sans compter les jours ou semaine sans rien. Le dossier aurait été mené à charge».
Face à cette remarquable démonstration, les juges ont donc émis un doute sur les propos relatés par la partie civile. Les menaces de mort ont été admises mais c’était « sous l’effet de la colère » a expliqué le prévenu. Sans aucun antécédent, sans casier judiciaire, il s’agit ici « d’une instrumentalisation de la justice suite à une dispute conjugale, cela relève du civil » a souligné l’avocat. Le tribunal a donc prononcé une relaxe totale pour les faits de harcèlement ayant altéré la santé physique et mentale, mais a retenu les menaces suite aux aveux et a prononcé 2 mois avec sursis ainsi que 500€ de préjudice moral.
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