Père de famille et trafiquant de drogue

Par 20/11/2020 - 05:00 • Mis à jour le 20/11/2020 - 12:37

Un trentenaire était poursuivi devant le tribunal correctionnel pointois pour avoir corrigé ses enfants avec une ceinture mais ce n'est pas tout. En effet, quelle fut la surprise des gendarmes en arrivant au domicile de ce lamentinois il y a quelques jours. Au delà d'un père violent et récalcitrant, ils ont saisi une culture de cannabis dans la maison ainsi qu’une arme à feu. Le prévenu a écopé de 3 ans de prison dont 2 fermes.

    Père de famille et trafiquant de drogue

Comment donner l’exemple en ayant soi même une activité pas très légale ? Vendredi dernier, les forces de l’ordre sont appelées suite à un signalement de voisins après des cris émanant d’une habitation du Lamentin. Les gendarmes se rendent immédiatement sur place et tombent sur un père, très énervé qui refuse de les laisser entrer. Ces derniers lui indiquent qu’ils rentreront de gré ou de force, ce qui ne plait pas du tout à l’intéressé. En entendant le mot taser, l’homme récupère un coutelas et revient menacer les militaires. Après des échanges tendus, ils parviennent tout de même à s’introduire pour prendre en charge les jeunes victimes. 

Le père aurait infligé une correction à coups de ceinture. « Cela fait parti de mon éducation, j’ai été élevé de la sorte et 90% de la population guadeloupéenne aussi » a-t-il indiqué à la barre. Son fils venait de se faire renvoyer du collège et il se serait emporté. « Cela fait des mois que je discute avec, j’essaye de le raisonner mais en vain il ne fait que des bêtises, c’était la goutte d’eau mais je ne le frappe pas quotidiennement» a-t-il ajouté.

Sauf qu’en entrant, les gendarmes ont découvert une chambre entière aménagée en serre, avec la culture de dizaines de plants de cannabis et du matériel de conditionnement et de vente. « Je dépanne les gens, c’est pour nourrir ma famille depuis la crise » a indiqué le mis en cause qui a tout assumé dans son box. « Quant au fusil de chasse, c’est un héritage de mon grand-père décédé qui traine depuis longtemps». Les juges l’ont finalement condamné à 36 mois dont 12 assortis d’un sursis probatoire.  

 

 


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