Nouveau procès pour les 7 meurtriers présumés de Mathieu Carty
Après une semaine de débats, le procès avait été annulé en décembre dernier. Il reprend dans son intégralité ce lundi. Ils seront 7 accusés à comparaître pendant 2 semaines devant la cour d'assises pour avoir torturé et commis des actes de barbarie ayant entrainé la mort sans intention de la donner de Mathieu Carty, leur codétenu de 22 ans, arrivé la veille en prison.
Le procès avait avait été annulé au mois de décembre dernier après une semaine d'audience. La cause de cette annulation: l'absence d'une des deux assesseurs de la cour qui avait perdu son mari et qui de fait, ne pouvait plus poursuivre les débats. En l'absence d'assesseur suppléant non désigné initialement, tout le procès qui est annulé. Il reprend donc dans son intégralité ce lundi. 7 hommes sont accusés d'avoir torturé et commis des actes de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner, de Mathieu Carty.
Une fin effroyable
Mathieu Carty a vécu les dernières 24 heures de sa vie dans des conditions effroyables. Arrivé le 14 juillet 2016 dans une cellule du centre pénitentiaire de Baie-Mahault après avoir été mis en examen pour viol et meurtre, il va être retrouvé mort le matin du 16 juillet. Les 7 compagnons de cellule qui partageaient celle-ci sont soupçonnés de lui avoir fait connaître les pires atrocités au point de comparaître à compter de ce lundi matin et pour 2 semaines, devant la cour d'assises, pour des actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Le viol et le meurtre d'une jeune touriste belge commis à St Martin dont la justice lui attribuait la responsabilité avait suscité un émoi très fort dans la population, y compris au sein de la population carcérale où, notamment, le viol des femmes est sévèrement rejeté par les détenus. Cette nuit du 14 au 15 juillet 2016, il allait en subir les conséquences.
Pas de pitié pour les sans pitié
Pris à parti dès son arrivée au sein du Centre Pénitentiaire, pensant peut-être bien faire, il allait être changé de cellule et mis avec d'autres détenus originaires comme lui de Saint-Martin. En réalité, il allait être jeté dans la "gueule du loup". Violé, frappé sur tout le corps et notamment à la tête, il allait décéder de ses nombreuses blessures et de ses multiples traumatismes. Une véritable mise à mort qui a duré plusieurs heures sans que personne ne puisse intervenir. "Pas de pitié pour les sans pitié", c'est l'une des inscriptions découvertes au sein de la cellule qui allait traduire la détermination de ceux qui s'en étaient pris à lui et avaient décidé de lui faire payer. Des codétenus transformés en justiciers d'une nuit et qui pendant 2 semaines vont être jugés à leur tour pour avoir commis un acte interdit : celui de se faire justice soi-même.
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