Mouvement de contestation au palais de justice de Basse-Terre

A l'image de leurs collègues de l'Hexagone, des greffiers de la juridiction de Guadeloupe ont manifesté leur mécontentement ce matin sur les marches du tribunal de Basse-Terre. 

C'est pacifiquement qu'ils ont fait entendre leurs inquiétudes. Ils dénoncent des conditions de travail de plus en plus difficiles, des professionnels sous-doutés et surmenés, un manque de personnel, des pressions exercées toujours plus fortes, des charges de travail plus nombreuses et un stress permanent. 

Malika Deros, greffière principale au tribunal judiciaire de Basse-Terre :

Nous sommes dans des bâtiments qui sont très anciens, avec du matériel qui est obsolète et même avec des conditions de fonctionnement qui demandent à tout un chacun d'être solidaire dans le travail. Et au-delà de ça, le collègue, le fonctionnaire, le greffier, se retrouve à faire le travail de deux personnes, voire de trois personnes. On va nous sortir que par rapport à ce qui ressort au national, nous sommes au complet. Mais il faut savoir aussi qu'en Guadeloupe, on a la difficulté d'avoir certaines pathologies, ce qui fait que nous sommes au complet, mais nous sommes au complet avec des arrêts. Ce qui fait que nous avons des postes qui ne sont pas pourvus, qui sont pourvus mais qui ne sont pas remplacés, donc on se retrouve avec des postes non occupés mais considérés comme complets. Donc ce qui fait que ça pèse sur les autres collègues derrière ça, les moyens ne suivent pas. La situation est quand même assez compliquée.