Médiator : 2 patients guadeloupéens en sont-ils décédés ?

Par 27/09/2019 - 12:00 • Mis à jour le 27/09/2019 - 18:47

Selon l’association des diabétiques de Guadeloupe, au moins deux guadeloupéens auraient du être représentés au procès qui se tient depuis lundi, avec 2600 parties civiles, à Paris, autour du scandale du Médiator.

    Médiator : 2 patients guadeloupéens en sont-ils décédés ?

Marguerite Kancel, présidente de l’association des diabétiques de Guadeloupe, avait traité, à l’époque où le scandale avait éclaté, en 2010, « une dizaine de dossiers de malades » pour les transmettre à la fédération française des diabétiques, qui effectuait des recoupements. « Deux étaient particulièrement sérieux », explique-t-elle, mais les patients, traités avec ce médicament antidiabétique qui est accusé d’avoir causé des centaines de morts, sont aujourd’hui décédés.

Ils étaient atteints de complications cardiaques attribuées au Médiator selon un médecin et sont décédés de ces complications, alors qu’ils avaient « entre 50 et 60 ans ». « Cela a été démontré que c’était dû au Médiator, le médecin disait que c’était certainement lié à cela [...] elles auraient été représentées mais malheureusement elles sont décédées il y a déjà plus de 5 ans », regrette Marguerite Kancel avec émotion.

A ses côtés, en marge d’un cours de sport adapté, Francelise Noël est une retraitée qui dit avoir eu de la chance. Soignée avec le médicament pour son diabète durant quatre ans, elle se souvient du jour où on l’a alertée sur les risques qu’elle encourait : « j’ai reçu un courrier de la CGSS  qui me demandait d’aller faire un contrôle chez un cardiologue. Ca fait quelque chose ca vous fait flipper d’autant plus qu’on parlait de scandale, il y avait un gros tapage médiatique» Si Francelise « en avais pris et suffisamment » être inquiétée, « heureusement il n’y a pas eu de conséquence ».

Marguerite Kancel se dit « vraiment touchée » par ce scandale : « on lutte pour avoir une bonne santé, retrouver un équilibre et les médicaments qui sont censés nous faire du bien, tuent !» Aux côtés de l’Agence du médicament, elle aussi inquiétée, les laboratoires Servier (soit 11 personnes morales et 12 personnes physiques) comparaissent pour  "tromperie aggravée", "escroquerie" ou encore "homicides et blessures involontaires".  Le médicament a été retiré du marché en 2009.

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