Il tente de s'évader avec un couteau en céramique
Au tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, un prévenu âgé de 35 ans, déjà incarcéré et condamné pour plusieurs faits de violence et possession de produits stupéfiants, originaire de la Dominique, était jugé ce lundi. En septembre l’an dernier, il avait tenté de s’évader de la prison de Baie-Mahault, à l’aide d’une arme artisanale et d’un couteau en céramique. Il a écopé d’un an de prison supplémentaire.
L’an dernier, au mois de septembre, au centre pénitentiaire de Baie-Mahault, des projectiles sont lancés et passés par le grillage jusqu’à la cellule d'un prévenu. Visiblement, le détenu préparait une tentative d'évasion. Les fonctionnaires du centre procèdent à la fouille de la cellule, ils y trouvent un couteau artisanal, un couteau en céramique, un couteau de cantine avec une lame modifiée, mais aussi 2 clés USB et des produits stupéfiants. Pourtant devant les juges, le prévenu affirme : «Je n’ai rien à dire madame ». D’ailleurs, il choisira le mutisme du début jusqu'à la fin de l’audience.
L'EXEMPLE DE CONDÉ-SUR-SARTHE
Lors des réquisitions, le procureur de la République indique qu’il y a peu d’explications dans ce dossier. Une affaire assez simple selon lui mais s’appuie sur un exemple conséquent, celui de l’attaque terroriste au couteau du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sartre en mars dernier. Un exemple qui résume selon lui la gravité des faits reprochés dans ce dossier, l’arme blanche, un couteau en céramique de 20 à 22 centimètres, sans masse métallique. Le procureur qui précise : « Ce couteau est la hantise des agents pénitentiaires, car on ne parvient pas à le détecter. Bref, un enjeu majeur pour la sécurité dans l’enceinte de la prison. C’est une arme qui peut gravement blesser. De plus, on ne connaît même pas l’origine de cette arme. » Il requiert une peine inférieure à un an d’emprisonnement.
La réalité, c’est que le dossier est marqué par le silence, souligne l’avocat de la défense. « Cet individu devant vous a peur, pour son existence. Il essaie de sauver sa vie ». Il ajoute, toujours selon ses propos, que le prévenu se trouve dans une position de faiblesse. Il ne peut pas expliquer l’origine du couteau mais doit aussi faire face à la violence en milieu carcéral.
Les juges ont suivi les observations du procureur de la république, et ont condamné le prévenu à un an de prison ferme.
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