Élève brillant, il subissait à 7 ans de graves violences à la maison
Deux jeunes parents trentenaires comparaissaient sous escorte vendredi (8 novembre) pour des violences graves sur un enfant de 7 ans. Des faits qui se sont déroulés entre février et lundi dernier à Petit-Canal. Une quinzaine de cicatrices ont été relevées sur le corps de la petite victime, après un signalement de l'école. Des coups de poing mais aussi de câbles, bâtons et même de coutelas.
Un corps meurtri, traumatisé en silence depuis des mois. C'est suite à un comportement étrange en classe que l'instituteur s'est aperçu que quelque chose n'allait pas. Il a donc interrogé à part l'enfant. Ce dernier a alors avoué être battu, il a peur de rentrer chez lui. Un élève modèle, très intelligent, ses notes le prouvent, il excelle notamment en poésie.
Une quinzaine de cicatrices
L'alerte est donnée et l'établissement contacte les autorités compétentes. Sur l'abdomen et le dos, de multiples traces, récentes et anciennes sont constatées par l'expert judiciaire. Tout a commencé quand maman dans le besoin, est venue vivre chez son compagnon à Petit-Canal. Le beau-père, entrepreneur dans le béton, aurait alors commencé à le brutaliser avec les poings mais aussi avec des objets : ceinture, bâtons, plat de coutelas, il aurait même parlé un jour de fusil.
Une mère silencieuse
La mère au courant, n'aurait pas réagi, donnant elle même des gifles en plus. C'était pour le "corriger, le punir, il était désobéissant" a expliqué le conjoint. Mais en l'espèce, cela n'a rien à voir avec une "quelconque éducation" a rétorqué le Parquet, il s'agit plutôt de maltraitance infantile et "il faudra de longues années pour reconstruire mentalement ce mineur".
Un drame social
Récupéré par les services sociaux, le garçon a depuis été placé. L'avocate du Conseil Départemental était d'ailleurs présente en partie civile à l'audience. La femme elle, a décrit son parcours difficile depuis qu'elle a été chassée de chez sa famille opposée à sa relation. Sans casiers, le Tribunal Correctionnel a prononcé comme requis, 10 et 12 mois de prison avec sursis à l'encontre de la jeune mère et du beau-père violent.
*Notez qu'une demande de huis clos total a été formulée en début d'audience mais les juges s'y sont opposés. Les identités ne peuvent cependant pas être dévoilées afin de préserver l'enfant mineur.
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