Deux ans de prison pour un trafiquant armé à Pointe-à-Pitre
Âgé de 27 ans, un homme a été condamné hier par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre à deux ans de prison, dont neuf mois avec sursis probatoire, pour trafic de stupéfiants, port d’arme et rébellion. Lors de son interpellation, l’individu avait blessé deux policiers.
La semaine dernière, les agents de la BAC sont intervenus sur un point de deal situé rue Raspail, à Pointe-à-Pitre. Sur place, ils surprennent le jeune homme en pleine transaction.
Son interpellation est pour le moins musclée : le suspect, L., tente de s’enfuir et blesse deux policiers avant d’être maîtrisé.
Dans son véhicule, les forces de l’ordre découvrent plusieurs types de stupéfiants — ecstasy, cocaïne, crack et cannabis — ainsi qu’une arme de poing de catégorie B, chargée de trois cartouches.
« Une petite activité »
À la barre, le jeune homme tente de minimiser son implication. Il explique s’être lancé dans “une petite activité” pour “joindre les deux bouts”, assurant n’avoir gagné “même pas 500 euros”.
Concernant l’arme saisie, il affirme l’avoir acquise “par peur”, à la suite d’une agression subie en 2022 qui l’aurait profondément marqué.
Le procureur de la République n’a pas été convaincu par ces explications. Selon lui, l’homme dans le box “se livre à un trafic structuré, en plein jour, sur un point de deal dont il était le patron”. Le magistrat a également dénoncé “une posture de rébellion” et “des menaces précises envers les policiers”.
La défense plaide l’humanité
De son côté, Maître Chipan, avocat de la défense, a dressé un tout autre portrait : celui “d’un homme doux, marqué par une agression passée”. Il a dénoncé “une peine disproportionnée pour un trafic sans ampleur”, plaidant la clémence.
Le tribunal a finalement rendu son jugement : quinze mois de prison ferme, 500 euros d’amende, et l’interdiction de détenir une arme à feu pendant cinq ans.
Le condamné ne pourra également plus fréquenter le quartier pointois pendant trois ans. Il reste en détention, avec une obligation de soins et un suivi probatoire de 18 mois.
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