Cour d'assises des mineurs : ligoté, frappé, aspergé d'ammoniaque  

Un acte commis par deux jeunes âgés à l'époque des faits de 28 et 17 ans. Le 18 novembre 2016 à St François, ils se sont attaqués à un homme de 83 ans pour le voler. Les violences exercées sur l'octogénaire ont conduit à sa mort.

Frappé, humilié, ligoté, bâillonné, étouffé, arrosé d’ammoniaque. L'homme qui est décédé attaché à son lit, dans sa chambre a souffert le martyr. Sur son corps ont été découvertes de multiples fractures. Ses agresseurs l'ont littéralement défoncé. Pourtant, l'octogénaire était convalescent, se déplaçait avec une béquille et ne pouvait opposer aucune résistance.

Ce jour là, deux hommes, un de 28 ans d'origine dominicaine et un autre, mineur, lycéen de 17 ans, venant d'Haïti, sont soupçonnés d'être les auteurs de ce carnage. Le mineur sera seul dans le boxe. Le majeur étant en fuite chez lui et n'ayant pu être extradé en Guadeloupe faute d'accord entre la République Dominicaine et la France. 

La victime vivait correctement des revenus qu'elle percevait des locations de ses habitations. Son compte en banque affichait un capital de 170.000 euros. C'est pour de l'argent que les deux agresseurs se sont pris à l'octogénaire. Sauf que ce dernier ne gardait pas d'argent chez lui. 

Alors les deux garçons vont voler des bijoux, un cellulaire et une chaîne hifi. Mais manifestement, cela n'a pas suffit. Le verdict de ce procès qui se tiendra en publicité restreinte, sans la présence de médias, sera connu demain.

Bien que le seul accusé présent soit désormais majeur pour avoir 23 ans, le simple fait qu'il était mineur au moment du crime conduit à le juger devant une cour d'assises des mineurs. Une minorité qui d'emblée atténue également le maximum de la peine qu'il peut encourir.