Appels à la violence sur les réseaux sociaux : « les suites judiciaires sont possibles »
Alors que plusieurs vidéos circulent sur les réseaux sociaux, montrant des personnes, parfois armées, tenant des propos violents, la justice réfléchit à la façon de « mieux traiter ce type d’information ».
« Quand des personnes s’exhibent par exemple avec des armes à feu qu’elles profèrent des menaces précises, réitérées, à l’égard d’autres populations, cela peut constituer des infractions pénales », indique Xavier Bonhomme, procureur de la République de Pointe-à-Pitre. Il précise : « c’est une tâche à laquelle je suis en train de m’atteler de manière très précise ».
Le procureur s’est aussi exprimé sur sur le bilan de la fouille de contrôle lundi matin, après l’opération déposez les armes, organisée fin novembre 2017 au centre pénitentiaire de Baie-Mahault. 17 armes artisanales ont ainsi été saisies en prison contre une soixantaine il y a quelques mois. Il s’agissait de « vérifier si les engagements pris » par les détenus « étaient respectés ». S’ils remettaient les armes et si aucune autre n’était trouvée plus tard dans leur cellule, ces détenus gagnaient des réductions de peines, prévues par le code pénal. A l’issue de cette nouvelle fouille, le parquet s’est félicité du bilan de l’opération. 4 détenus devraient faire l’objet de poursuites et les enquêtes diligentées devront aussi déterminer si d’autres détenus sont impliqués ou non.
Pour Eric Pétilaire secrétaire régional CGT Pénitentiaire, « le parquet veut se donner une bonne conscience », il faut avant tout « occuper les détenus » pour lutter contre la violence en prison.
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