Affaire Cornet : pourquoi une relaxe du tribunal ?
Le tribunal correctionnel a décidé jeudi d’une relaxe avec fin de poursuites pour Cédric Cornet. Il devait répondre d'atteinte sexuelle sur une jeune fille de 13 ans au Gosier en 2013. Les juges ont estimé qu’il n’y avait pas assez de charges suffisantes pour conclure à un rapport entre les deux protagonistes. Mais sur quoi se sont donc basés les magistrats pour prononcer cette décision ? Retour sur les éléments clés de ce débat contradictoire.
Il était surtout question du chef "d'atteinte sexuelle" sur une mineure de 13 ans, des faits assez graves pour poursuivre le prévenu depuis 3 ans. En effet la majorité sexuelle en droit français est normalement de 15 ans. Tous les éléments ont été épluchés mardi et les deux jours suivant l’audience correctionnelle : les allégations de la jeune fille mais aussi les arguments de défense de l’ancien élu régional. Beaucoup d’incohérences dans les propos de l’adolescente ont été relevées portant notamment sur l’anatomie de Cédric Cornet, poilu alors qu’il est imberbe, une description de la chambre où se seraient déroulés les faits qui ne correspond pas tout à fait, des messages privés "à décharge" qui auraient été effacés sur le compte de la victime durant l'enquête... Pourquoi ? Par qui ?
Au bénéfice du doute
De son côté le mis en cause devant les juges a tenté avec beaucoup de maladresse verbale, de démontrer qu’il s’agissait de mensonges. Il n’a jamais couché avec mais a avoué avoir entretenu une relation amicale sur les réseaux sociaux, avec des propos il faut l’avouer ambigus. Il "pensait que la fille avait 17 ans à l’époque", sur son Facebook, c’est ce qu'elle avait inscrit. Il ne lui aurait jamais "vraiment parlé en face longtemps donc n’aurait pas pu se rendre compte de son âge". Il existe cependant une loi qui puni la corruption de mineurs, mais en l’espèce, la procédure n’a pas été ouverte dans ce sens. Donc le tribunal n’a pu que constater l’innocence de Cédric Cornet pour atteinte sexuelle, au bénéfice du doute. Rappelons que le parquet compte déjà faire appel de cette décision.
L'avis des avocats
Suite a cette décision de relaxe, l'avocate du prévenu Cédric Cornet se dit satisfaite pour son client mais comprend la souffrance qui a mené la victime a agir de la sorte. Maître Evita Chevry :
De l'autre côté, l'avocate de l'adolescente compte sur l'appel du procureur, ce afin d'avoir un nouveau procès plus "loyal" selon Maître Sarah Artistide pour la partie civile :
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