Affaire CASBT : l'heure des règlements de comptes
La première semaine du procès de la CASBT a tenue toutes ses promesses même si l'ombre de Lucette MICHAUX-CHEVRY, décédée depuis, a plané tout au long de l'audience. Son nom revenant tous les jours, cités de la bouche de tous ceux qui se sont exprimés, dont certains très longuement. Dénonciations, révélations, confirmations, dénégations, tout y est passé. Parfois en douceur, d'autre fois avec stupeur. Une semaine de laquelle semble à ce stade des auditions se dégager 3 catégories de responsabilités.
Les absents ont toujours tort dit-on. Mais comment Lucette MICHAUX-CHEVRY, décédée depuis plus de 6 mois pourrait-elle s'exprimer et répondre ? La semaine prochaine, lors des plaidoiries, son avocat, le bâtonnier Gérard PLUMASSEAU, tentera de le faire, à sa place, et de lui trouver des arguments de défense. Une défense attaquée de toutes parts cette semaine pour ne lui accorder aucun répit ni aucun crédit. Bien au contraire, son nom a résonné de façon continue tout au long de cette première semaine de 5 journées d'audiences pleines à marteler, dénoncer, humilier.
Lucette MICHAUX-CHEVRY actrice centrale d'un réseau bien huilé, semble t-il, piloté par son Directeur Général des Services, Fred MADINECOUTUY, qui est passé pour celui qui coupait, hachait, distribuait, sélectionnait. Et tous les autres, à des degrés divers, qui profitaient, récupéraient, ramassaient. Certains parce qu'ils n'avaient pas le choix. D'autres parce que le goût de l'argent les entrainait dans une spirale infernale du gain facile, détourné.
Et lorsque l'on pouvait prétendre s'y opposer à ce qui a été traduit comme un "système", on se limitait, parfois même se condamnait à être menacé de couler ou de disparaître. Cela aurait duré 7 ans. 7 longues années avec des marchés, parfois de plusieurs centaines de milliers d'euros, négociés avec des pourcentages annoncés de 10% qui emmenaient à des récupérations très appréciables et fort juteuses.
Le Procès fait une coupure de 4 jours. Il reste 2 à 3 prévenus à s'exprimer. Ce sera mardi. A compter de mercredi, les parties civiles vont prendre la parole. Puis dans la foulée, le Ministère Public représenté par le Procureur de la République en personne, Xavier SICOT, va prendre ses réquisitions. Certaines seront modérées, adaptées au contexte et en fonction du degré d'implication. D'autres seront plus sévères. Et d'autres encore, plus lourdes de gravité.
Entre des peines de sursis requises et d'autres inférieures à 5 ans et les plus importantes entre 5 et 10 ans, qui reste le maximum, le Ministère Public aura un large choix. D'autant que les prévenus au nombre de 15 sont nombreux. Restera, aussi, au-delà des peines à prononcer à connaître les sanctions financières qui pourraient les accompagner. Le jugement devrait être mis en délibéré. On devrait être fixé sur la date vendredi, jour prévu du terme de cette odyssée CASBT.
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