Affaire Bhiki : de sérieux doutes subsistent à l'issue du procès

Par 27/10/2018 - 10:52 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:23

Malgré 10 ans d’instruction et pas moins de 4 rapports d’experts, de nombreuses interrogations demeurent sur la cause et les circonstances exacte du décès de Martinie Bhiki, en 2005, après une banale opération de liposuccion à la clinique Saint Pierre de Basse Terre aujourd’hui en faillite. Un dossier vieux de 13 ans avec de nombreux témoignages qui se contredisent.

    Affaire Bhiki : de sérieux doutes subsistent à l'issue du procès

Durant de longues heures à l’audience ce vendredi 26 octobre, on a pu découvrir les conclusions alarmantes des différents rapports d’expertises médicales qui en arrivent tous à la meme conclusion, condamnant clairement l’absence de salle de réveil dans l’établissement à l’époque des faits en 2005, mais aussi de la négligence, dénonçant notamment l’absence de surveillance post-opératoire. L’acte chirurgicale, une lipposuccion, n’est pas remis en question n’ayant pas entraîné  la mort de la victime. Une certitude quand même dans ce dossier, c’est que la patiente a connu une complication dans sa chambre après l’opération. Mais la encore, de quoi est-elle décédée, plusieurs hypothèses s’opposent.

De 8 à 12 mois de prison avec sursis

Le Ministère public a requis à leur encontre les peines suivantes : 1000 euros d’amendes pour exercice illégal de la profession d’infirmières, 8 mois de prison avec sursis pour le chirurgien aujourd’hui à la retraite, 12 mois de sursis, 10 000 euros d’amendes et 2 ans d’interdiction d’exercer une profession médicale pour le présumé anesthésiste en charge de la victime, et enfin pour l’ancien directeur de l’établissement, une peine de 12 mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amendes. Le procureur de la République a également ordonné la fermeture de la clinique de Saint-Pierre, établissement déjà en faillite. Le délibéré sera rendu le 23 novembre prochain, mais le plaignant Claudius Bhiki est déterminé à poursuivre son action judiciaire.

Du côté de la Défense, on réclame tout simplement la relaxe pour les prévenus, pointant du doigts les incohérences du dossier. 


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