18 mois de prison pour l'auteur des coups de feu de la Toussaint

Par 06/11/2018 - 07:23 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:20

L’auteur du tir en plein cimetière pendant la fête de la Toussaint, a été jugé ce lundi, en procédure de comparution immédiate. L’individu, qui en voulait à une amie de son ex compagne, avait tiré en l’air, en présence des deux femmes. Il a écopé de 18 mois de prison dont 8 fermes.

    18 mois de prison pour l'auteur des coups de feu de la Toussaint

Perché dans la cage en verre de la salle d’audience, Jimmy URIE, 34 ans, tient des propos difficilement compréhensibles. Son débit est rapide et il explique tant bien que mal les raisons qui l’ont poussé à tirer en plein cimetière alors que de nombreuses familles étaient rassemblées pour les fêtes de la Toussaint.

Il aurait effectué le tir en l’air, encagoulé et vêtu d’un treillis militaire à l’aide d’une arme artisanale qu’il aurait lui-même confectionné. Une arme qui n’a pas été retrouvée. Sa rancœur visait une amie de son ex-compagne, qu’il accuse d’être à l’origine de leur rupture. L’homme en parle en précisant par ailleurs, qu’il avait l’habitude de lever la main.

Jimmy Urie tente de se justifier en arguant le manque de compréhension.

« Je lui mettais des calottes pour parler, mais cela ne servait à rien » déclare t-il.

Fait aggravant, la jeune femme est enceinte. Une paternité dont l’accusé doute.

Interrogée à la barre, la jeune femme, elle, avoue vouloir mettre un terme à cette grossesse et à leur relation chaotique.

Dans ses réquisitions, la Procureur de la République a rappelé la gravité des faits, la terreur des personnes présentes dans le cimetière en mentionnant qu’au vu du manque de regret et de compassion affiché par Jimmy Urie au cours de l’audience, la prochaine fois, l’accusé ne ferait peut-être pas le choix de tirer en l’air.

La Procureur, ne manquant pas de souligner que taper sur une femme ne pouvait en aucune manière, être un mode de communication avant de demander une peine d’un an d’emprisonnement dont 6 mois avec sursis.

L’avocate de Jimmy Urie, elle, a rappelé que l’homme n’avait pas eu de modèle familial ce qui expliquait son comportement.

Après avoir délibéré, les trois juges sont allés au-delà des réquisitions, condamnant Jimmy URIE à 18 mois d’emprisonnement dont 10 mois avec sursis, soit 8 mois d’emprisonnement ferme avec maintien en détention. Obligation de trouver un travail, d’avoir sa propre adresse, de suivre des soins, et d’indemniser ses victimes, à hauteur de 1 000 euros de dommages et intérêts chacune.