La bretelle d’accès de Lauricisque de nouveau fermée
La bretelle de Lauricisque est fermée jusqu'au 31 mars inclus. Les travaux effectués en 2016 étaient des travaux d'urgence mais des sondages géotechniques sont en cours afin d'évaluer la faisabilité d'un nouvel ouvrage pérenne.
Les sondages cherchent à déterminer la profondeur du sol marécageux sous l'actuelle bretelle d'accès afin de connaître l'importance des travaux nécessaires afin de poser des fondations solides pour un nouvel ouvrage. La précédente bretelle qui datait de 20 ans s'affaissait dans la mangrove avant de faire l'objet d'une réhabilitation en 2016.
Des travaux de réhabilitation en 2016
Ce tronçon de route avait pourtant fait l’objet de travaux en 2016.
Plusieurs semaines de travaux avaient été nécessaires. Des opérations à hauteur de 300 000 euros prises en charge par la Région dans le cadre de la politique de fluidification de la circulation sur les routes du département avaient été menées. Une série de 9 buses de 800 mm, a été mise en place de part et d’autre de l’ancien ouvrage. Des travaux de consolidation de la chaussée affaissée ont été réalisés et la bretelle a été rehaussée de 30 cm afin de faire face aux inondations récurrentes lors de pluies abondantes.
Rénovation urbaine et inondations
Interrogé, Jacques Bangou, le maire de Pointe-à-Pitre a indiqué que selon les études menées, la solution recommandée par les experts, serait un mini-pont suspendu.
"On ne va pas refaire un pont de la Gabarre", rassure Jacques Bangou tout en précisant que le pont suspendu permettrait de favoriser le flux normal des eaux dans cette zone de mangrove.
Pour l'instant, toute la zone est sujette à des inondations aussi bien dans le secteur de l'échangeur de Grand-Camp qu'au niveau du stade.
L'enjeu est important alors que Pointe-à-Pitre est en pleine rénovation urbaine.
La bretelle d'accès débouche sur le boulevard, passe devant le nouveau marché de Lauricisque, puis mène au front de mer.
Des perturbations pour les riverains
Du côté des riverains, certains restent dubitatifs . Si cette fermeture entraîne des perturbations, beaucoup reconnaissent l'importance de la protection de l'environnement.
"On est en zone marécageuse. La nature va reprendre ses droits", indique Dan.
Mimi emprunte la bretelle deux fois par jour. Elle reconnaît que cette fermeture la gêne mais admet que c'est propre à une zone de marécage.
Sella, vendeur de fruits et légumes, installé juste avant la zone de Lauricisque, affirme utiliser cette bretelle d'accès pour circuler plus rapidement.
Il devra désormais faire un détour par l'échangeur de Grand-Camp mais souhaite que la solution choisie empiète le moins possible sur la mangrove.
Aucune donnée chiffrée n'a été communiquée sur le coût éventuel de ce nouvel ouvrage.
Les automobilistes devront prendre leur mal en patience et emprunter un nouvel itinéraire, en attendant une solution plus pérenne.
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