Eau contaminée au chlordécone : changement des filtres à charbon à Belle-Eau-Cadeau
Depuis le 22 août, la consommation d'eau est interdite dans quatre communes en raison du dépassement de la limite de qualité pour le paramètre chlordécone. La conséquence d’un retard de livraison du charbon actif, combiné aux impacts de la tempête Ernesto. Les filtres à charbon doivent être changés dans la semaine.
En raison d’un taux de chlordécone élevé détecté à l'usine de Belle-Eau-Cadeau de Capesterre-Belle-Eau, quatre communes de la Guadeloupe sont interdites de consommation d’eau du robinet pour la boisson, la préparation des aliments et le brossage des dents. Et ce jusqu’à la levée de cette interdiction.
Saturation des filtres à charbon
Un retard de livraison du charbon actif, combiné aux impacts de la tempête Ernesto, a conduit à la saturation des filtres à charbon de l'usine de production d'eau potable de Belle-Eau-Cadeau.
En conséquence, depuis le 22 août, l'Agence régionale de santé (ARS) a été contrainte d'interdire la consommation d'eau potable sur les communes de Capesterre-Belle-Eau, Terre-de-Haut, Terre-de-Bas et trois secteurs de Trois-Rivières, à cause du dépassement de la limite de qualité pour le paramètre chlordécone.
Retrouvez les secteurs concernés en cliquant ici.
Retour à la normale la semaine prochaine
Le SMGEAG a prévu de procéder au changement des filtres à charbon dans la semaine, ce qui devrait permettre un retour à la normale dans le courant de la semaine prochaine.
L'État suit avec la plus grande attention l'évolution de la situation et a demandé au SMGEAG d'intervenir avec la plus grande célérité pour remédier à ce problème.
La préfecture réaffirme son engagement aux côtés du Syndicat Mixte de Gestion de l'Eau et de l'Assainissement de Guadeloupe (SMGEAG) pour garantir la qualité de l’eau potable.
1,213 million d'euros en 2023
L'État, dans le cadre du plan chlordécone IV, poursuit son engagement pour informer et protéger la population guadeloupéenne contre la pollution à la chlordécone dans l’eau potable.
En 2023 et en 2024, une convention a été établie avec le (SMGEAG) pour prendre en charge l'intégralité du surcoût lié au traitement de l'eau potable dans les zones touchées par cette pollution.
En 2023, l'État a versé 1,213 million d'euros pour financer le traitement de l'eau par charbon actif, ainsi que l'évacuation et le traitement des filtres à charbon actif pour les unités de production d'eau potable de Belle-Terre, La Plaine, Gommer, Soldat, Belin et Belle-Eau-Cadeau.
Pour 2024, sur un total de 1,13 million d'euros prévus, 678 000 euros ont déjà été versés au SMGEAG et les 452 000 euros restants seront alloués d'ici la fin de l'année.
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