« On ne peut pas toujours anticiper » : le drame du Gosier met en lumière les risques pour les soignants

Par 02/12/2025 - 14:40 • Mis à jour le 02/12/2025 - 16:09

Le meurtre d’un médecin psychiatre au CMP du Gosier, poignardé en pleine consultation lundi (1er décembre), plonge la Guadeloupe dans l’émotion. Alors qu’un patient présumé impliqué a été interpellé, ce drame met en lumière la fréquence des agressions contre les soignants et la difficulté d’anticiper certaines décompensations psychiatriques.

    « On ne peut pas toujours anticiper » : le drame du Gosier met en lumière les risques pour les soignants
Photo Lovely Paran

En Guadeloupe, c’est toujours le choc après le meurtre d’un médecin psychiatre, au CMP du Gosier hier (lundi 1er décembre).

Agressé en pleine consultation, il a été poignardé à plusieurs reprises et a succombé à ses blessures.

Un patient présumé impliqué a été interpellé et une enquête pour homicide volontaire a été ouverte.

Ce drame provoque une vive émotion au sein du corps médical, dans l’archipel, mais pas seulement.

A LIRE AUSSI Meurtre d’un psychiatre au Gosier : émotion et inquiétude dans le secteur de la santé mentale en Martinique

La Fédération Hospitalière de Guadeloupe a exprimé son soutien à la famille de la victime.

« Plus fréquents qu’on ne le pense »

Son président, André Atallah, les agressions contre les professionnels de santé sont malheureusement fréquentes, tant en Guadeloupe que dans l’Hexagone.

Les agressions envers les professionnels de santé sont bien plus nombreux qu'on ne le pense. En France, en 2024, il y a eu 2 000 agressions de professionnels de santé, surtout des médecins. Donc, des organisations ont été mises en place, notamment au niveau des hôpitaux, avec l'Agence régionale de santé, la Fédération. Il y a déjà des dispositifs qui ont été mis en place à la suite d’agressions qui ont lieu par rapport aux urgences. On n'en parle pas beaucoup.

« Complexité des maladies psychiatriques »

Alors peut-on mesurer la dangerosité d’un patient atteint de troubles psychiatriques ? Il y a plusieurs phases à observer dans la pathologie du patient selon André Atallah.

La pathologie psychiatrique est très particulière. Un patient qui est suivi peut être tout à fait stable et il peut à un moment décompenser de manière très surprenante. Et parfois, on ne voit pas venir cette décompensation. C'est toute la problématique, la complexité des maladies psychiatriques. Le patient reste stable pendant une certaine période et pour des raisons extérieures, il peut décompenser. Et là, il faut effectivement être très réactif. C'est ce qui a dû se passer pour ce patient.

A noter que ce mardi, en fin de journée, la procureure de la République, Caroline Calbo, tient une conférence de presse pour faire le point sur l’enquête ouverte après le drame du Gosier.


√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.

Tags