Une marche blanche en hommage à Gary Dick, tué par balles
Les marches blanches se succèdent en Guadeloupe. Ces manifestations où le deuil côtoyé la colère signalent le ras-le-bol de la population face à l'inexorable montée de la violence armée.
Une marche blanche était organisée ce samedi matin dans les rues de Port-Louis pour dire NON à la violence. Après l'assassinat par balles, le 7 novembre dernier, de Gary Dick dans la résidence Paul Mado, ses proches ont tenu à exprimer leur souffrance.
Une centaine de personnes ont participé à cette mobilisation, avant de se rendre sur les lieux du crime pour un hommage à la victime de 33 ans, père de trois enfants.
Trop d'armes en circulation, pas assez de dialogue entre les jeunes sont quelques une des causes évoquées par les participants et les proches du trentenaire.
Marie-Claire Matthys, la mère de Gary Dick, a confié sa peine :
Maintenant, les jeunes ne discutent plus. C'est avec une arme qu'ils parlent. Ils regardent trop de films, trop de feuilletons, ils ont trop de choses de violences. Parce que mon fils a été abattu lâchement dans le dos. Et ça, je ne peux pas dire que pourquoi. Il n'y aura jamais de réponse. Parce que lui-même ne pourra pas me répondre pour me dire « On m'a tirée dans le dos pour telle et telle raison. ». Il ne s'est pas vu mourir. C'est ça ma plus grande souffrance
Le père de Gary, Daniel Dick, appelle à une prise de conscience chez la jeunesse.
Nous voulons tout simplement encore amener un esprit d'apaisement, pas de vengeance, pas de violence, que ça prenne vraiment un sens. On ne veut pas que sa mort soit vaine, mais qu'à travers sa mort, que cela puisse servir encore de tremplin aux autres afin qu'ils se rapprochent encore beaucoup plus de Dieu, car c'est lui seulement qui est celui qui est capable de nous donner effectivement les solutions à tout. Trop de violence. Je veux parler à l'ensemble de la jeunesse, de la Guadeloupe et non seulement de la Guadeloupe, mais aussi du monde entier même, parce que nous voyons que ces choses se répètent un peu trop souvent, un peu trop facilement. Je suis dans un état, effectivement, toujours déplorable, un état vraiment de peine, de grande peine, de grande souffrance. Perdre un enfant, perdre son fils, c'est quelque chose qui, effectivement, n'est pas réjouissant, mais au moins que sa mort puisse servir de garde-fous pour lui et autres qui viendront par la suite
Rappelons que deux frères suspects ont été mis en examen et placés en détention provisoire
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