Incendies de radars : plusieurs interpellations effectuées
Du nouveau après les nombreux feux de radars survenus ces derniers temps. Au moins 5 suspects ont été interpellés pour trois faits différents. Notamment trois jeunes garçons dont un mineur de 15 ans seulement, selon le parquet de Pointe-à-Pitre. Ils sont suspectés d’avoir tenté d’incendier le radar tourelle de Grand Camp, début août. Une information judiciaire est ouverte pour savoir si d’autres faits peuvent leur être imputés. Et ce ne sont pas les seules interpellations qui ont eu lieu.
Ces interpellations font suite à des dispositifs conséquents. Après des mois d’enquêtes silencieuses, de patrouilles mobilisées, ce sont les premières interpellations qui ont eu lieu en Grande et Basse-Terre. Il y a un peu plus d’une semaine par exemple, c’est un homme d’une quarantaine d’année et sa compagne, qui ont été placés en garde à vue pour l’incendie du radar de Dalciat à Baie-Mahault. Selon nos informations, l’homme, inconnu des services, aurait expliqué avoir été flashé par le radar, et avoir tout simplement décidé de revenir sur place pour l’incendier. Le couple est convoqué en septembre devant la Justice.
Une autre interpellation aurait aussi eu lieu à Basse-Terre, et l’on apprend du parquet de Pointe-à-Pitre que 3 jeunes ont été interpellés aux Abymes, le soir du 11 août, et mis en examen dans la foulée.
Ce sont 3 là jeunes garçons qui ont été interpellés par la BAC quasiment sur le fait ces dernières semaines. Ils sont suspectés d’avoir tenté de mettre le feu au radar tourelle de Grand-Camp. Il y a parmi ces trois suspects deux jeunes majeurs et un mineur de 15 ans. Un 4e jeune homme serait recherché. Dans ce dossier une information judiciaire est ouverte pour « tentative de destruction de bien par moyen dangereux », à savoir l’utilisation de bidons d’essences. Il s’agira notamment pour le juge d’instruction de savoir si d’autres faits pourraient leur être imputés car plusieurs radars étaient partis en fumée les 2 nuits précédentes, aux Abymes, à Morne-à-l’Eau, et au Gosier.
Les 2 majeurs, sans antécédent, ont été placés sous contrôle judiciaire et le mineur de 15 ans, lui aussi inconnu des services, sous liberté surveillée préjudicielle, une sorte de contrôle judiciaire à visée éducative. Dans cette affaire, c’est la piste de l’acte gratuit qui est envisagée.
Le premier incendie datait de fin 2019, mais le phénomène s’était amplifié début 2020. A cette époque, le parquet de Pointe-à-Pitre avait annoncé l’ouverture d’une enquête pour «dégradations volontaires par incendie commis en bande organisée ». A l’époque, fin 2020 donc, « 11 radars » avaient déjà été détruits en Guadeloupe. Les deux services d’enquête le plus élevés du département avaient été saisis, à savoir la Direction interrégionale de la Police Judiciaire et côté Gendarmerie, la Section de Recherches.
Le préjudice est immense, des milliers d’euros à chaque fois. Impossible de dire combien de leurres ou de véritables radars sont partis en fumée à ce jour. Selon un décompte, on recense au moins une vingtaine d’incendies de radars ces deux dernières années, dont au moins 5 rien que durant le mois écoulé.
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