Agressions à l’arme blanche à Pointe-à-Pitre : une expertise psychiatrique demandée pour la femme de 30 ans
À faits exceptionnels, conférence de presse exceptionnelle : cet après-midi (mercredi 20 mars), la procureure de la République, accompagnée du sous-préfet de Pointe-à-Pitre, du Directeur Territorial de la Police Nationale et du maire de Pointe-à-Pitre, est revenue sur la série de violences des derniers jours, précisant « que les faits n’ont rien à voir entre eux ».
Plusieurs homicides, des vols à main armée, pour certains filmés et diffusés sur les réseaux et, ce matin, une violente agression, au cœur de Pointe-à-Pitre. Face à cette flambée de violences, les autorités ont tenu à réagir cet après-midi.
Sous l’impulsion de la procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo, du sous-préfet de Pointe-à-Pitre, Jean-François Moniotte, du Directeur Territorial de la Police Nationale Christophe Gavat et du maire de Pointe-à-Pitre Harry Durimel, ont tenu une conférence de presse commune.
« Différents faits particulièrement graves, en un temps réduit, ont émaillé l’actualité judiciaire mais n’ont rien à voir entre eux », a commencé Caroline Calbo « Il est aussi important de dire que, parallèlement à ces faits de violences sur le territoire, il y a énormément d’interpellations et d’enquêtes qui avancent ».
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Elle prend pour exemple le braquage, en pleine ville, d’un homme blessé par des tirs pour sa chaine de cou. Une agression filmée et largement diffusée sur les réseaux sociaux : « l'enquête confiée au service territorial de la police avance bien et on espère interpeller assez rapidement les deux auteurs ».
5 femmes victimes ce matin
Concernant les faits survenus ce matin, ce sont finalement 5 femmes qui ont été blessées : une à coups de tesson de bouteille ou de bouteilles et les quatre autres, âgées de 44, 60, 73, 75 ans, par des coups de couteau, alors que l’auteure des faits était prise en chasse par la police. Le pronostic vital des victimes n’est pas engagé.
La police, comme l’explique Christophe Gavat, le Directeur Territorial de la Police Nationale (DTPN) a d’abord tenté d’interpeller la mise en cause avec un Taser avec le premier coup de bouteille puis a priorisé la prise en charge des victimes.
L’auteure présumée a finalement été rattrapée à la rue des Cités Unies. Âgée de 30 ans et connue comme Sans domicile fixe, elle a été immédiatement placée en garde à vue où une expertise psychiatrique a été demandée. Elle a déjà été condamnée en 2023 pour des violences.
À VOIR Le récit des faits de la procureure et du DTPN
Jean-François Moniotte, le sous-préfet de Pointe-à-Pitre, a lui rappelé les nombreuses opérations « Places Nettes » réalisées ces dernières semaines dans différents quartiers de Pointe-à-Pitre. La semaine dernière, un Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) s'est également tenu à Pointe-Pitre, avec un accent mis sur la prévention.
Pour Harry Durimel, le maire de Pointe-à-Pitre, au-delà de l'action des forces de l'ordre, les enjeux de sécurité relèvent aussi des questions d'éducation.
La hausse de l'implication des mineurs, qui passe de 12 à 38% dans ces faits criminels, nous fait aussi nous interroger sur le rôle des parents. Nous avons une convention avec la CAF, une convention territoriale globale. Sans penser, comme l'ont suggéré certains, à suspendre les allocations familiales des parents d'enfants qui commettent des faits délictueux, nous allons poser la problématique parentale et mettre en oeuvre des actions de sensibilisation, de responsabilisation avec le concours de la CAF
Il a également rappelé que la ville de Pointe-à-Pitre fait face à un nombre important de marginaux ou de toxicomanes en errance.
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