4 interpellations en marge de la manifestation des lycéens de Baimbridge
La situation a dégénéré lors de la manifestation organisée par des lycéens des trois établissements situés dans le secteur de Baimbridge, le lycée de Baimbridge, le Lycée professionnel Chevalier de St Georges et de Jardin d'Essai. Une voiture a été prise pour cible par un jet de bombe artisanale. Quatre interpellations ont eu lieu.
Près de 250 lycéens de trois établissements situés à Baimbridge se sont mobilisés tôt ce matin bloquant la circulation devant leurs établissements puis se sont dirigés vers la rocade provoquant ainsi d'importants embouteillages sur l'un des axes principaux de circulation de la Guadeloupe. Ils ont été rejoints par d'autres jeunes des quartiers riverains. Très vite, des pneus ont été enflammés et les forces de l'ordre ont subi des jets de pierres et de bombes artisanales à l'acide. Une voiture d'un passant a également été prise pour cible et sa vitre arrière a explosé ne provoquant pas de victime. Quatre interpellations ont eu lieu. Les gendarmes ont ensuite fait refluer les lycéens jusqu'à leurs lycées respectifs en libérant la rocade en mettant en place un cordon de sécurité empêchant ainsi les élèves de passer jusqu'à ce que leurs parents viennent les chercher.
Les lycéens déplorent ces dégradations et ont indiqué avoir porté secours à la personne touchée par un jet de bombe artisanale. Pour autant, sur un groupe WhatsApp créé récemment, beaucoup se disent prêts à recommencer même si les débordements en ont dissuadé certains.
Emilie Gacho, directrice départementale adjointe de la DDSP (Sécurité Publique) a tenu à rappeler aux lycéens que la liberté de manifestation existe mais qu'elle a aussi des devoirs.
"L'entrave à la circulation est un délit. Ils ont pris beaucoup de risques et d'autres personnes mal intentionnées les ont rejoint. Les forces de l'ordre ont subi des jets de pierres et de bombes artisanales et une voiture a été prise pour cible par un jet de bombe à l'acide depuis le pont de la rocade. S'il y avait eu un enfant à l'arrière, ça aurait pu être un drame. Quatre interpellations ont eu lieu. Ces jeunes sont actuellement en garde à vue", a indiqué la responsable de la sécurité publique sur les lieux.
Les revendications des lycéens sont diverses: la remise en cause de Parcoursup, la réforme du baccalauréat, la décision gouvernementale d'augmenter drastiquement les frais de scolarité pour les étudiants non-européens à partir de la rentrée prochaine, ainsi que la solidarité avec les lycéens de Mantes-la-Jolie victimes selon eux de "violences policières.
La situation est revenue à la normale vers 11h alors que les accès ont pu être libérés devant les lycées le long de la route Nationale.
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