30 ans après, Basse-Terre reste meurtrie par l’incendie qui a fait 7 morts, dont 6 enfants

Par 08/03/2024 - 09:58 • Mis à jour le 08/03/2024 - 11:03

Le 8 mars 1994, un incendie meurtrier se déclare dans une maison de la rue Peynier. Avec la violence des vents ce jour-là, le feu se propage vite. Le bilan est très lourd : 7 victimes, dont 6 enfants. 3 décennies plus tard, ceux qui ont vécu ce drame en direct n'ont pas oublié.

    30 ans après, Basse-Terre reste meurtrie par l’incendie qui a fait 7 morts, dont 6 enfants
Incendie rue Peynier. Photo Pierre Emmanuel

Ils se prénommaient Bernaud, Déborah, Dimitri pour 2 d'entre eux, Kenny et Ludovic. Ils avaient entre 3 et 9 ans : 1 fille et 5 garçons. 

Ce mardi 8 mars 1994, comme tous les midis, ils déjeunaient chez leur mamie, Florelle.

Il faisait beau. Il y avait du vent.

Un début d'incendie s’est alors déclaré au 28 de la rue Peynier, peu avant 12 heures. Les flammes atteignaient un câble électrique et s'affaissaient sur la maison d'en face, au numéro 29. La seconde demeure prenait feu.

incendie rue Peynier, Basse-Terre

Les enfants se trouvaient dans cette maison. Leur mamie courage avait d’abord voulu porter secours à sa voisine mais, très vite, était revenue chez elle, constatant que sa maison était touchée à son tour.

Sur la dizaine d'enfants qui s'y trouvaient, six n’ont pas eu le temps d'être évacués. Afin de les protéger, celle qui avait leur garde tentait de les regrouper. Pris au piège des flammes, ils allaient malheureusement succomber. Asphyxiés puis brûlés.

La Guadeloupe s'est arrêtée 

Leurs corps carbonisés étaient récupérés lors du déblaiement dans un moment de consternation et de désolation effroyables. 

Ce drame affreux a définitivement marqué les parents et leurs proches. Même 30 ans après, ils n'ont pas jamais oublié. Plus généralement, c’est toute la Guadeloupe qui s’est arrêtée et a été profondément marquée.

Lors de son homélie aux obsèques célébrées à la Cathédrale de Basse-Terre, où l’archipel dans toutes ses composantes s'était donnée rendez-vous, l'évêque de l'époque, Monseigneur Ernest Cabo, évoquant le sacrifice de la mamie des enfants et lui avait rendu hommage :

Florelle était pétrie de cet amour de la famille. Elle a vécu au service de ses prochains. Tout  homme qui a vécu pour les autres est bienheureux. Toute personne qui se met au service des autres, est l'Amour 

30 ans après, cet amour est toujours omniprésent dans chacune des familles touchées qui continuent de faire vivre la mémoire de Bernaud, Déborah, Dimitri, Kenny, Ludovic et Florelle.

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