À la veille de Pâques, quelle est la qualité des eaux de baignade de l’île ?
Alors que des interdictions de baignade sont éditées de plus en plus fréquemment par les municipalités, et qu’une alerte plane actuellement à Saint-François, l’impératif de préservation de la qualité des eaux de baignade devient un sujet épineux du débat public. Pour Jules Otto, président du syndicat Intercommunal pour la mise en valeur des Plages et Sites touristiques de Guadeloupe il faut accélérer sur la problématique d’assainissement. Il a été reçu par Laura Latchan dans Parlons Vrai

Factuellement, les eaux de baignade de l’île restent de bonne qualité. Selon les données de l’ARS, 91 sites affichent une eau d’excellente qualité, 16 une eau de bonne qualité, 8 ont une qualité suffisante et 3 posent problème. Malgré tout, la dégradation et la vétusté des stations d’épuration fait peser une réelle menace sur ces milieux.
Le SMGEAG met le paquet sur l’eau car les attentes de la population sont immenses. Je sais que des efforts sont faits aussi sur l’assainissement et je pense que c’est crucial. Certaines stations ont plus de 30 ans et n’ont pas été rénovées ni correctement entretenues. Il y a un réel enjeu de santé publique et de développement économique.
D’autant que les menaces sont diverses en raison de l’assainissement non collectif ou les incivilités.
Plus de pédagogie
En effet, si l’assainissement collectif est un problème, les fosses septiques de particuliers non entretenues le sont tout autant.
Quand vous avez des fosses septiques qui fuient vers des ravines en compromettant gravement les milieux c’est un problème. De plus, nous avons trop souvent à déplorer des incivilités dans les rivières avec des particuliers qui lavent leurs voitures ou déversent des produits polluants, et tout ce qu’on rejette à la rivière, va directement à la mer.
Pour tenter de contrôler le phénomène, le président du SIPS veut sensibiliser le président du SMGEAG, Ferdy Louisy, sur la question afin de renforcer les campagnes de sensibilisation et de vulgarisation.
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Bientôt des travaux
Les municipalités, directement confrontées au problème poussent aussi dans le sens d’une accélération des travaux. Pour répondre à leur demande, le SIPS soutenu par l’ARS et l’Office de l’Eau a identifié 11 sites prioritaires pour lesquels des travaux sont prévus cette année.
Le syndicat peut aussi mettre à disposition des ingénieurs pour aider à la résolution des problématiques rencontrées par les communes. Une manière de palier des capacités financières encore faibles.
L'interview de Jules Otto
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