Une nouvelle vie pour le site historique de l’habitation Saint-Léon à Pointe-Noire

Pour cet appel à projets, ce sont 193 hectares de foncier qui ont été mis à disposition. Ce projet novateur d’agroforesterie a pour but de redynamiser l’agriculture locale tout en préservant l’environnement.

Un plus pour l’agriculture locale

Les précisions de Rodrigue Trèfle président de la SAFER,

On a l'opportunité, de redonner une nouvelle dimension à l'agriculture guadeloupéenne, puisqu'on voit bien qu'il y a des zones qui ont été abandonnées, notamment sur Pointe-Noire. Et on a une possibilité, avec ces fonciers-là, de permettre aux jeunes, puisqu'on a constaté ce matin, il y a beaucoup de jeunes qui poursuivent avec de très beaux projets, avec de bonnes motivations pour donner une nouvelle forme d'agriculture à notre département.

150 hectares seront destinés à la mise en production pour l’activité agricole, mais 43 autres vont être protégés.

C'est une zone qui a quand même une biodiversité très développée. On a fait appel à un expert en la matière qui est monsieur Jean-Marie Flower, qui nous a conseillé de protéger 43 hectares, de ne pas les mettre en production pour laisser les espèces qui existent dans cette zone-là continuer à perpétuer. Naturellement, il y a 150 hectares, il y a le potentiel d'activité agricole.

Ainsi, plusieurs lots ont été constitués, 26 au total, allant de 2,5 à 17 hectares.

Soutenir les jeunes entrepreneurs

9 porteurs de projets ont candidaté. Ce mardi matin, ils ont été auditionnés par le comité technique départemental élargi au siège de la SAFER à Jarry. L’occasion pour les experts en agroforesterie, en biodiversité, les agriculteurs qui composent ce comité, d’évaluer en détail les projets présentés.

Parmi les porteurs de projets ce matin, Mariana Guillaume, 22 ans, étudiante en école d’ingénieur en agronomie.

Actuellement, je suis une formation d'ingénieur en agronomie. Aujourd'hui, j'aurais voulu pouvoir développer, redynamiser ma commune de Pointe-Noire, parce qu'en effet, j'y ai grandi et en fait, de tous les discours que j'ai eus avec les grands, les anciens, c'était quelque chose d'assez vivant, quelque chose de beau, de festif. Actuellement, je suis une formation d'ingénieur en agronomie. Aujourd'hui, j'aurais voulu pouvoir développer, redynamiser ma commune de Pointe-Noire, parce qu'en effet, j'y ai grandi et en fait, de tous les discours que j'ai eus avec les grands, les anciens, c'était quelque chose d'assez vivant, quelque chose de beau, de festif. Et ce serait de pouvoir ramener ce regain à Pointe-Noire. Et donc, ce serait de créer un espace qui soit un petit peu de parc, d'harmonie avec l'espace naturel et en même temps de ramener de la transformation, de pouvoir montrer la valeur de Pointe-Noire de toutes ces productions. Donc, ce serait de transformer les produits sous toutes leurs formes et aussi ramener nos plantes médicinales.

Notez que l’habitation Saint-Léon, fondée au XVIIIe siècle, est un lieu chargé d’histoire. Anciennement dédiée à la production de canne à sucre, cette habitation a évolué après l’abolition de l’esclavage pour devenir un site pilote de cultures patrimoniales.