Un chasseur épinglé pour le prélèvement d’espèces protégées en Guadeloupe

Dans le cadre de ses missions de police de l’environnement, l’Office français de la biodiversité (OFB) veille attentivement aux prélèvements d’oiseaux chassables, en particulier les limicoles, de petits échassiers migrateurs qui fréquentent les littoraux et zones humides de Guadeloupe. 

Ces espèces, déjà en fort déclin en raison de la disparition de leurs habitats de nidification en Amérique, subissent de plein fouet les effets du changement climatique.

Gravelot de Wilson

C’est pourquoi leur chasse est strictement encadrée : chaque oiseau prélevé doit être déclaré via une application mobile, afin de suivre les quotas autorisés.

Le dimanche 14 septembre, lors d’un contrôle au marais de Port-Louis, des inspecteurs de l’OFB ont constaté le prélèvement, par un chasseur, d’une espèce protégée (Gravelot de Wilson).

Une infraction délictuelle

Ce type d’infraction est considéré comme un délit selon le Code de l’environnement, passible de 3 ans d’emprisonnement et jusqu’à 150 000 euros d’amende. Le chasseur risque également le retrait de son permis.

La perquisition de son domicile a révélé la présence de plus de 100 oiseaux dans un congélateur, dont plusieurs espèces protégées, ainsi qu’une carapace de tortue marine.

Arme et spécimens saisis

Son arme de chasse et les spécimens ont été saisis.

Dans leur communiqué commun, l’OFB et la préfecture soulignent que ce type d’infraction reste rare.

Cette affaire demeure heureusement exceptionnelle. En effet depuis l’ouverture de la chasse fin juillet, 92 % des chasseurs contrôlés étaient en règle.