Sargasses : des chantiers de ramassage en cours et à venir en Guadeloupe
Pour faire face aux échouements massifs de sargasses, le ramassage s’organise dans les communes concernées. La préfecture indique que 11 chantiers sont en cours et que 5 vont débuter ce mercredi (30 avril) et dans les prochains jours. Les échouements, quant à eux, devraient se poursuivre.
Depuis un mois, les échouements de sargasses sont continus et de nombreuses communes de l’archipel sont impactées.
Et selon les prévisions, les échouements vont s’intensifier dans les prochaines semaines.
Dans son bulletin du 28 avril, Météo France a classé le risque d’échouements en niveau « fort » pour les façades exposées de La Désirade, de Marie-Galante, des Saintes et de l’Est de la Basse-Terre et en niveau « moyen » pour celles de la Grande-Terre.
L’océan Atlantique reste chargé et le nombre de radeaux laisse penser que les échouements vont se poursuivre.
Des échouements inhabituels
A noter que l’absence de vent peut provoquer des échouements inhabituels, comme ceux observés au Gosier et à Pointe-à-Pitre.
La préfecture précise que onze chantiers de ramassage sont en cours sur les communes de Goyave, Petit-Bourg, Le Gosier, Sainte-Anne, Saint-François, le Moule et La Désirade. Et cinq autres opérations vont débuter dès ce mercredi (30 avril) et dans les jours à venir, notamment à Terre-de-Bas, Anse-Bertrand et Capesterre-de-Marie-Galante.
La collecte est gérée par les collectivités. Elle s’appuie principalement sur des marchés publics avec des entreprises locales qui sont sollicitées pour intervenir dans les meilleurs délais.
La préfecture rappelle que ces opérations sont soutenues financièrement par l’État à hauteur de 80 %.
De plus, l’État finance l’acquisition de matériel de collecte aux communes qui en ont fait la demande (Terre-de-Haut, Terre-de-Bas, Anse-Bertrand et Petit-Bourg notamment).
5 000 mètres de barrages flottants
Par ailleurs, 5 000 mètres de barrages flottants sont en place. Ils permettent de dévier les algues pour en faciliter la collecte, tout en protégeant une grande partie des plages (Pompierre à Terre-de-Haut et Pointe-à-Donne/Arnouvile à Baie-Mahault et Petit-Bourg).
Certains sont encore en phase expérimentale (Sainte-Anne et la Désirade) et pourront éventuellement être améliorés par la suite.
D’autres, comme ceux de Capesterre-de-Marie-Galante et de Terre-de-Bas, qui avaient été testés en 2024, n’ont pas permis d’atteindre les résultats espérés.
Aussi, des plans de pose modifiés, incluant notamment le renforcement de leurs ancrages sont à l’étude, en vue d’une réinstallation.
Un réseau de veille sanitaire
Enfin, le réseau de veille sanitaire mis en place par Gwad’Air permet de suivre la concentration en sulfure d’hydrogène et en ammoniac, précise la préfecture.
Ce réseau, renouvelé en 2023, dispose aujourd’hui de 23 capteurs répartis sur toute la Guadeloupe.
Dans son bulletin de surveillance du 29 avril 2025, Gwad’Air indique qu’aucune commune n’a franchi le seuil d’alerte, note la préfecture.
Capesterre de-Marie-Galante et Grande-Anse à Terre-de-Bas ont atteint le seuil de pré-alerte. Les sites de Marigot à Terre-de-Haut et d’Arnouville à Petit-Bourg ont atteint le seuil d’information générale.
Selon la préfecture, « les opérations engagées par les communes devraient permettre d’améliorer la situation ».
Face à ce phénomène récurrent, les collectivités et les services de l’État renforcent leur coordination opérationnelle et technique pour améliorer la collecte et réduire ainsi l’impact sur les habitants.
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