L’association Tò-Ti-Jòn appelle les campeurs à rester vigilants sur les sites de ponte des tortues

Par 17/04/2025 - 05:00 • Mis à jour le 17/04/2025 - 05:10

La saison de ponte des tortues coïncide avec les vacances de Pâques, période prisée des campeurs. L’association Tò-Ti-Jòn rappelle les gestes essentiels pour protéger ces espèces menacées.

    L’association Tò-Ti-Jòn appelle les campeurs à rester vigilants sur les sites de ponte des tortues

La saison de ponte des tortues marines est de retour, et avec elle, les vacances de Pâques, les campeurs et les moments partagés en plein air. Une période idéale, mais aussi sensible, qui pousse l’association Tò-Ti-Jòn à rappeler l’importance de la protection de notre biodiversité.

Claude Froidefond, bénévole de l’association Tò-Ti-Jòn, appelle à un comportement respectueux, surtout la nuit. 

La plus grande erreur qu'on pourrait faire, c'est se promener la nuit sur une plage avec une lumière blanche, parce que la lumière blanche effraie les tortues. Le mieux, c'est de ne pas avoir de lumière du tout, et sinon, avoir une petite lumière rouge. La lumière rouge n’effraie pas la tortue.

Ce qu’il ne faut surtout pas faire

L’approche d’une tortue en pleine ponte doit se faire avec une extrême discrétion.

Il faut rester à une distance d'au moins 10 mètres, ne pas faire de photo avec un flash, ne pas parler fort, ne jamais se placer entre elle et la mer et bien évidemment, ne jamais la toucher.

Autre geste à proscrire, celui des feux directement sur le sable.

Faire un feu sur le sable, ça peut être un geste automatique pour quelqu'un qui veut faire une grillade. Donc bien sûr, la consigne c'est d'apporter son barbecue portable. S'il y a un nid de tortue à cet endroit-là, la chaleur va impacter le développement des œufs et va détruire la ponte.

L’objectif reste simple.

On doit se débrouiller pour que la tortue ne sache pas que nous sommes là.

Chaque espèce est différente

Chaque espèce de tortue marine a ses préférences. Il ne suffit pas qu’une plage soit calme : elle doit aussi répondre à des conditions écologiques précises.

Toutes les plages de Guadeloupe ne peuvent pas accueillir les pontes de ces trois espèces, parce que chaque espèce a besoin d'un habitat particulier. Les plages de ponte des tortues luth, par exemple, il y en a très peu en Guadeloupe. On va dire que pour schématiser, elles sont pratiquement toutes sur le nord de la Basse-Terre, c'est-à-dire sur les communes de Sainte-Rose et de Deshaies.

Les tortues vertes préfèrent les lisières de végétation, tandis que les tortues imbriquées s’abritent sous les buissons, plus en retrait. Protéger ces zones, c’est garantir le retour de ces espèces chaque année.

 


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