La production de miel en danger selon les apiculteurs

S’il y a bien une reconnaissance de calamités agricoles pour la période de mai à novembre 2021, les apiculteurs, l’Association des Apiculteurs de Guadeloupe, la SICA Myel Péyi Gwadloup, affirment en effet que l’intersaison fut catastrophique avec des pertes de fonds et donc de colonies autour des 40% non prises en compte dans les calamités. Une sécheresse qui d’ailleurs se poursuit en ce début d’année. Ils ajoutent qu’il n’y a pas de sécrétion nectarifère de campêcher, ni de sécrétion des autres plantes comme le mapou et le quenettier. La récolte de miel de cette saison est donc totalement compromise.

Une production menacée 

Des apiculteurs inquiets, pour eux, il s’agit de loin de la plus mauvaise récolte du début de saison enregistrée en Guadeloupe depuis les cendres de Montserrat en 2010. Car le vent et la sécheresse entraînent la stérilité des glandes nectarifères, fatiguent les abeilles et entravent le développement des arbres. Si par chance, un arbre se met à fleurir, le lendemain les fleurs sèchent. 

Selon Yves Portecop, Président de l’Association des Apiculteurs de Guadeloupe, l'APIGUA: "Cela fait plusieurs années que le phénomène est récurrent."

Alors les apiculteurs lancent un cri d’alarme. Ils évaluent une baisse de leur production de miel de plus de 80%, sans compter les pertes des colonies. Ils ajoutent n’avoir aucune influence sur la nature et ne peuvent donc que subir ses difficultés. Ils demandent donc un accompagnement aux autorités pour sauver la filière. Une filière qui a fait à de nombreuses reprises, la fierté du terroir Guadeloupéen à travers la qualité de son miel et les nombreuses médailles obtenues.