La collectivité régionale de Guadeloupe se tourne vers l’hydrogène vert
La Région Guadeloupe a présenté sa stratégie pour le développement de l’hydrogène vert, hier matin (15 mai) au Mémorial ACTe. Trois projets seront sélectionnés pour initier un écosystème énergétique innovant, durable et local prochainement.

Engagée dans la transition énergétique, la collectivité régionale de Guadeloupe a choisi de faire de l’hydrogène vert un axe stratégique pour notre île.
Après plus de neuf mois de concertation et 24 entretiens techniques, une feuille de route a été élaborée avec l’appui de la Banque Européenne d’Investissement (BEI).
« L’avenir de demain »
Karen Cannenterre, en charge de cette mission pour la BEI, a souligné les enjeux multiples de ce projet :
L'idée, c'est d’avoir des documents de programmation qui expliquent si, premièrement, ça a un intérêt de développer la filière hydrogène en Guadeloupe. Parce que sinon, ça n’a aucun intérêt si on n’arrive pas à gérer à la fois l’offre et la demande. Au niveau des formations professionnelles, une fois que la technologie est déployée, il faut pouvoir la gérer et créer de l’emploi ici, localement. Mais pour faire tout ça, il faut le financer. Donc, on regarde tous ces paramètres de façon 360 dans l’étude qu’on a menée avec la région.
La vice-présidente de la Commission énergie, Sylvie Vanoukia, a rappelé la volonté politique de la région de bâtir un nouveau modèle énergétique :
L’hydrogène, c’est une vraie opportunité pour la Guadeloupe. Avec le président de région, nous portons une dynamique ambitieuse pour une énergie plus propre, plus locale et surtout créatrice d’emplois. Nous construisons l’avenir de demain avec l’hydrogène.
Un projet pilote à Petit-Bourg
La société GENERGIES prévoit l’implantation d’une station d’hydrogène vert à Petit-Bourg, dont la mise en service est prévue avant la fin de l’année 2026. Andrés Mézière, président de GENERGIES, détaille le fonctionnement de ce projet novateur :
Nos équipes travaillent depuis 2020 sur ce projet qui consiste à déployer une centrale photovoltaïque d’une puissance de 1,2 mégawatt. Avec l’électricité produite par cette centrale, on va récupérer l’eau de pluie qui tombe sur les tables, et avec cette électricité, on va casser la molécule d’eau pour la séparer en dioxygène et en dihydrogène.
Il précise l’intérêt écologique de cette technologie :
C’est pour ça qu’on appelle cette station d’hydrogène vert, parce que l’hydrogène est produit uniquement avec des ressources locales et renouvelables : de l’eau de pluie et de l’électricité solaire. Avec cet hydrogène, on va alimenter des bus et des transports lourds pour pouvoir promouvoir sur le territoire une mobilité qui soit décarbonée et qui soit aussi résiliente.
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