La Guadeloupe a désormais son propre conservatoire botanique national
L’agrément a été signé ce mercredi matin (21 mai), au Jardin d’eau à Goyave. La Guadeloupe se dote officiellement d’un conservatoire botanique national. Objectif : mieux connaître, protéger et restaurer la flore locale.
La Guadeloupe dispose désormais officiellement de son propre conservatoire botanique national. L’agrément a été attribué ce mercredi matin (21 mai), au Jardin d’eau de Goyave.
Objectif : mieux connaître, protéger et restaurer la flore locale.
Les botanistes du Conservatoire botanique national des Îles de Guadeloupe travaillent à l’inventaire des espèces végétales, à leur préservation, mais aussi à la sensibilisation du public.
Une biodiversité menacée
Il y a, sur La Désirade, plus d'espèces différentes d'arbres qu'en France métropolitaine. C'est l'un des exemples présentés par les botanistes du nouveau Conservatoire botanique national des Îles de Guadeloupe.
Ils s'en servent pour illustrer la richesse exceptionnelle de notre archipel.
Cette biodiversité est activement menacée par l'activité de l'homme, mais pas que.
Kanell Ambroise, directrice de l'Agence régionale de la biodiversité, nous en dit plus.
Il y a plusieurs menaces. Par exemple tout ce qui est le changement d'usage des sols, par exemple l'urbanisation. Mais aussi et surtout les espèces exotiques envahissantes. Il faut savoir que sur un territoire insulaire comme la Guadeloupe, il y a beaucoup d'espèces qui sont introduites et ces dernières peuvent être envahissantes et donc prendre la place des espèces qui étaient naturellement présentes.
« Enormément de choses à découvrir »
La mission principale de ces botanistes est donc l'accumulation de connaissances sur la flore guadeloupéenne, car nous ignorons encore une partie importante de ce qui compose la biodiversité locale, comme l’explique Kanell Ambroise.
Les scientifiques estiment qu'on ne connaît que 20 % de la biodiversité terrestre. Et donc ça s'applique aussi sur notre territoire. Et on peut penser qu'il est petit et donc que sa petitesse fait qu'on connaît tout. En fait, non, il y a encore énormément de choses à découvrir, à apprendre. Et c'est vraiment ça qui rend aussi le métier challengeant. C'est un travail sans fin.
Avant cet agrément national, l'organisation existait déjà et ses travaux étaient déjà menés. Cependant, la reconnaissance officielle de l'État va ouvrir des portes aux quatre botanistes qui y travaillent à plein temps.
« La reconnaissance de notre travail »
Pour Marc Gayot, directeur du Conservatoire botanique national des Îles de Guadeloupe, cette reconnaissance nationale est importante.
D'une part, c'est la reconnaissance d'un travail qu'on mène depuis trois ans au sein de l'agence et qui a été mené par nos prédécesseurs, comme ça a été rappelé à juste titre. Aujourd'hui, cet agrément, il vient concrétiser tout ce travail. C’est quelque chose qui fait chaud au cœur. Ensuite, c'est quelque chose de fondamental, évidemment, parce que c'est des moyens. Un agrément, ça veut dire que l'État s'implique avec une enveloppe financière et des moyens pour consolider le conservatoire. Ça veut dire qu'on rentre dans le réseau des conservatoires, qui est un réseau de 300 personnes ultra-riches en expertise, en expérience et en compétences. Et enfin, c'est une légitimité parce que cet agrément reconnaît le travail qui a été mené et notre positionnement en tant qu'organe de référence.
A noter que l’établissement est financé en grande partie par l’État et des fonds européens, avec le soutien de la Région Guadeloupe, de l’Agence régionale de la biodiversité et de l’Office français de la biodiversité.
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