[DOSSIER SARGASSES] Emanations gazeuses : Gwad’Air alerte sur le dépassement des seuils
Les sargasses ne se contentent pas d’envahir le littoral : elles polluent aussi l’air, notamment en dégageant du sulfure d’hydrogène (H2S) et de l’ammoniac, deux gaz nocifs pour la santé. Gwad’Air, l’organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air en Guadeloupe, suit de près ces émanations.
Les sargasses ne se contentent pas d’envahir nos côtes, elles empoisonnent l’air que nous respirons en dégageant, notamment du sulfure d’hydrogène et de l’ammoniac.
Un organisme est chargé du contrôle de la qualité de l’air en Guadeloupe, Gwad’Air, surveille ces émanations et leur concentration.
La directrice de Gwad’Air, Nathalie Laul, était l’invitée du journal de 13 heures, ce jeudi (11 septembre).
Des seuils
Elle est revenue sur le rôle et les missions de Gwad’Air, particulièrement en ce qui concerne les sargasses. Elle a expliqué la notion de seuils et comment ils sont définis.
Il est important de savoir comment ça fonctionne. Nous, on parle de seuil. Nous sommes des scientifiques, pas des médecins. Nous travaillons en partenariat avec des spécialistes de la santé. Les seuils qui nous font passer en pré-alerte ou en alerte ont été définis par le haut conseil de la santé. Et nous, à Gwad’Air, on mesure en continue et on informe la population.
« Une année exceptionnelle »
En 2024, indique Nathalie Laul, il y a eu dans l’archipel 134 dépassements des seuils, dont deux alertes.
Cette année, la situation a empiré.
En septembre, on est déjà 498, dont 10 alertes. On vit une année exceptionnelle, comme on le voit au travers des témoignages.
Quand la Guadeloupe est en phase de préalerte ou d’alerte, explique la directrice de Gwad’Air, les mesures sont envoyées à la mission sargasses, pilotée par la préfecture.
Précautions
On signale qu’on est en alerte et on informe sur les précautions à prendre rédigées par l’Agence régionale de santé.
Certaines zones zone plus exposées que d’autres cette année.
Petit-Bourg est évidemment une zone exposée. Toute la Côte-au-Vent de la Basse-Terre. Goyave, par exemple, cette année, a été particulièrement exposée, tout comme Sainte-Marie à Capesterre.
Dès qu’on signale un dépassement des seuils, précise Nathalie Laul, celui qui donne l'alerte et propose éventuellement des modifications comportementales, c'est le préfet.
Gwad’Air accompagne les pouvoirs publics pour améliorer leurs connaissances.
On mesure les impacts des solutions mises en place. On est une fenêtre d’observation. Aujourd’hui, on sait affirmer un certain nombre de choses. Plus le ramassage est fait en amont, moins on mesure d’émanations.
A ECOUTER L’entretien complet avec Nathalie Laul, directrice de Gwad’Air
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