"Profs décrocheurs" : l'UNSA dénonce un lynchage de la profession

Ce mercredi, le Ministre de l’Éducation a évoqué de possibles sanctions à l'encontre des professeurs qui n'auraient pas assuré leur mission de suivi auprès des élèves pendant la période de confinement. Jean-Michel Blanquer précisait toutefois que ces éléments représentaient selon lui une minorité par rapport à l'investissement exceptionnel des enseignants pendant la pandémie.

La polémique est née après la diffusion d'un reportage de France 2 sur les professeurs « décrocheurs », des enseignants qui n'auraient pas gardé le contact avec leurs élèves pendant le confinement et donc pas effectué le travail à distance requis pendant cette période. Pour l'UNSA, il s'agit d'un lynchage.

Selon ce syndicat, en se fondant sur 5% d'entre eux, le gouvernement stigmatise une profession qui s'est investie sans compter durant le confinement en dépit des difficultés rencontrées. Ils rappellent les contraintes auxquelles les professeurs se sont retrouvés confrontés comme le fait de devoir s'adapter en un temps record à de nouveaux outils, de garder le lien avec les familles, d'organiser les classes virtuelles ou encore de préparer et corriger des évaluations à distance.

Un plan de continuité pédagogique en cas de nouvelle fermeture des établissements

Par ailleurs, selon eux, on ignore les réelles raisons qui ont conduit à l'absence des enseignants jugés « décrocheurs ». L'UNSA dénonce les attaques contre les professeurs et rappellent que ces derniers, à l'instar des autres travailleurs, avaient le droit et l'obligation de sauvegarder leur santé et celle de leurs familles.

Le syndicat précise avoir écrit au Ministère de l'Education pour demander un plan d'équipement et des moyens pour l'achat de matériel individuel et l'accès à l'internet haut débit et l'élaboration de plans de continuité pédagogique en cas de fermeture partielle ou totale des établissements.