Intrigue et sciences se mêlent au lycée Gerville Réache

Les Sciences étaient à la fête aujourd'hui au lycée Gerville Réache.

300 élèves des 10 classes de seconde de l'établissement scolaire se sont penchés sur un scénario fictif. La scène se déroulait sur la plage de Grand Anse à Trois-Rivières où lors d'une fête entre jeunes, une d'entre elles qui avait consommée un produit illicite s'est retrouvée inanimée dans un état second alarmant avec à ses côtés une seringue.

Frantz Durizot, professeur de physique-chimie au lycée, souligne les enjeux de ce scénario

Le scénario d'aujourd'hui, c'est une fête chamanique qui a été faite sur la plage de Trois-Rivières. Et dans cette fête, il y a eu des consommations de produits stupéfiants, ce qui justifie d'ailleurs la présence de la police qui est venue aujourd'hui faire de la prévention sur ces stupéfiants. Une jeune femme qui a été retrouvée inerte avec une seringue dans la main, simplement. Et on essaye de comprendre ce qui s'est passé et quoi faire pour pouvoir la soigner, lui permettre de donner les premiers secours le plus rapidement possible, le plus efficacement possible

Il s'agissait pour les 300 enquêteurs du jour de mener les investigations afin de savoir de quelle substance il s'agissait et s'il n'y a pas des éléments nouveaux.

Une mobilisation tout azimut qui mélange dans cette intrigue, des notions de physique, de chimie et de sciences et vie de la terre où policiers, infirmière, forestiers, enquêteurs, chercheurs apportent leur expertise et leur expérience.

Il y a des intervenants extérieurs comme l'Office des Forêts, comme l'infirmière aussi qui parle des IST, qui a parlé de la notion de consentement. En fait, on a voulu mettre les jeunes dans des situations qu'ils pourraient éventuellement rencontrer et voir quoi faire. L'office de la Forêt est aussi là parce qu'il y a la manipulation de serpents et ce sont des aides d'espèces invasives. On veut aussi alerter sur les espèces invasives en Guadeloupe

Des ateliers variés

Jeanine Delannay, professeur de Sciences et Vie de la Terre au lycée Gervile Réache de Basse-Terre, tenait elle même un atelier. Selon elle, les élèves ont affiché de l'intérêt et de la curiosité :

Moi, j'avais un atelier sur le test de grossesse. On y a parlé d'urine, ils connaissaient un petit peu. Ils sont curieux: est-ce que c'est vraiment de l'urine, de femme enceinte, ou de l'urine ou un produit ? Ils cherchaient à savoir, plus qu'à connaître le côté scientifique. On part de quelque chose qu'ils connaissent et on va sur le plan scientifique avec eux. Démarche facile si on suit les cours de SVT ou de physique. Les élèves motivés sont curieux de voir un petit peu ce qu'apportent les ateliers et les autres, ceux qui veulent, qui s'amusent, habituellement, continuent à s'amuser

Un peu plus loin, à l'atelier serpent, on se penchait sur les traces de morsure sur le bras de la victime. C'est ce qu'explique Claudia :

On est l'Atelier Serpents. En fait, on est en train de voir un cas, le cas de Stéphanie, qui est allée à une fête la veille au soir avec ses amis. C'est une fête un peu d'une tribu. Elle s'était injectée des choses, elle avait consommé de la cocaïne, elle avait consommé des substances illicites. Et elle s'est réveillée le lendemain, après avoir joué avec des serpents, avec une morsure à l'avant-bras. Et dans cet atelier, ce qu'on essaye de découvrir c'est quel serpent a pu mordre Stéphanie et est-ce que ce serpent est la cause de son état actuel ? Elle se trouve maintenant à l'hôpital dans un état très grave. Et on aide les élèves à l'aide d'un logiciel qui s'appelle Mesurim 2, a mesuré la longueur de la morsure en millimètres pour voir à quel serpent cela peut correspondre et voir quel serpent a pu causer l'état de Stéphanie. Il était venimeux ou pas, le serpent ? Oui. Elle risque de mourir ? Sincèrement, vu tout ce qu'elle a pris, ça ne m'étonnerait pas

Une intrigue passionnante qui pourrait susciter des vocations.