Insulte raciste dans un collège privé : conflit entre l'établissement et la famille
Que s’est-il passé dans un collège privé de Baie-Mahault en début d’année ? Une mère déclare que sa fille a été victime de propos racistes de la part d’un autre élève et que rien n’aurait été fait par l’équipe pédagogique. La direction a une autre lecture de la situation.
Le 16 janvier dernier, des propos inacceptables ont été tenus en cours de la part d’un élève à l’encontre d'une autre adolescente qui depuis est déscolarisée. "Depuis un moment, ma fille était mise de côté et prise à partie. Et comme elle est très timide, elle ne se mélange pas aux autres", raconte la mère. "Le 16 janvier, elle rentre à la maison et m'offre des chocolats et des macarons en me disant que c'est la mère d'un élève qui lui a donné parce que son fils l'a traité de "Mamadou"", poursuit-elle.
"L'école a appelé la mère de l'auteur de l'insulte pour la prévenir de ce que son fils avait fait. De mon côté, mon avocat a porté plainte pour insulte et harcèlement", indique la mère de famille.
"Les élèves ont ensuite commencé à s'en prendre à ma fille parce que ce n'était pas normal pour eux que l'auteur des insultes soit réprimandé. L'école a mis en place des diffusions de documentaire sur le racisme et les enfants ça les dérange", estime-t-elle, ajoutant que sa fille doit désormais suivre une thérapie.
Versions contradictoires
Jointe par nos soins, la directrice du collège privé « Be Happy » a une version toute autre. Les insultes datent d’il y a deux mois mais la situation aurait dégénéré à la suite d'une récente mésentente financière.
"Les deux élèves ont été reçus. Les parents ont été convoqués car c'est quelque chose qui n'est pas du tout entendable. Le professeur a immédiatement réagi lors du cours", raconte pour sa part la directrice.
"Tout avait été géré après plusieurs réunions avec les parents. Ce qui s'est passé pour que ça finisse sur la place publique, c'est que les parents ont reçu un e-mail de la comptabilité pour le paiement des frais de scolarité du mois de mars qui n'avaient pas été réglés", explique la cheffe d'établissement.
"La famille exigeait que le collège paye de lui même les frais de psychologue. Lorsque j'ai refusé, il y a eu un article de presse", précise-t-elle.
La directrice indique avoir porté plainte pour diffamation, menaces et injures.
Deux versions qui suscitent bien des interrogations de part et d’autre. Les procédures judiciaires respectives permettront peut-être d’en savoir plus ultérieurement.
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