En Guadeloupe, les syndicats de l’Education ont fait leur rentrée sur fond de manque d’effectifs
Plusieurs syndicats étaient réunis ce samedi (16 septembre) pour leur réunion de rentrée avec leurs adhérents. Leur constat est amer mais similaire. Pour eux, les promesses d’Emmanuel Macron, le président de la République, ne sont pas tenues.
Plusieurs syndicats de l'éducation nationale organisaient ce samedi leur assemblée générale d'après-rentrée... Le constat est pratiquement le même pour tous : un manque cruel d'effectifs malgré les annonces faites, des conditions de travail insupportables à cause de la chaleur exceptionnelle qui touche l'île ce mois-ci. Autre problématique, le transfert de stagiaires vers l'Hexagone alors que des postes sont demandés...
Teddy Tancons, secrétaire académique du AEN-SNCL, qui tenait son assemblée au collège de Baie-Mahault, en a dit plus.
Le bilan n’est pas très positif. Depuis le début de l’année, il manque des professeurs dans tous les établissements, toutes disciplines confondues. Il y a un petit lien entre les 106 suppressions de postes que nous avons subies pour cette rentrée de 2023 et les postes qui manquent, en maths, en physiques, en chimie. La Rectrice nous a reçus mercredi dernier mais nous ne sommes pas tombés d’accord car le premier chiffre avancé était de 25 profs manquants dans l’Académie. Elle a été obligée de revoir sa copie quand on lui a dressé l’inventaire des postes manquants
La FSU qui tenait, elle aussi, son assemblée « An kann la » aux Abymes, dresse un constat quasi similaire, comme l’explique Eddy Segur, le secrétaire général.
C’est une rentrée chaotique, difficile car nous avons des conditions de travail extrêmement compliquée, avec la chaleur et l’absence d’outils permettant de rafraîchir les salles de classe. Il nous manque quasiment 300 professeurs dans les collèges et lycées donc la promesse du président de la République n’est pas tenue. On se rend compte aussi que le ministère fonctionne à coups d’injonction
La question des néo-titulaires
Pour le SPEG, le syndicat Syndicat des Personnels de l'Éducation en Guadeloupe, également réuni ce week-end, la liste des dysfonctionnements jugés « inacceptables » en cette rentrée scolaire est très longue.
Postes supprimés, classes surchargées avec des professeurs manquants, conditions de travail déplorables des personnels du Rectorat ou encore expatriation des néo-titulaires vers l’Hexagone.
Autant de manquements évoqués samedi (16 septembre), à salle Rémy Nainsouta à Pointe-à-Pitre lors de son assemblée générale de rentrée. Le SPEG, à l’image de Jean Dernault, le secrétaire général, exige des moyens nécessaires et la mise en place des solution pérennes et adéquates sur fond de menaces de mobilisation.
Pour faire bouger les choses, c’est la mobilisation qui fera bouger les choses. Politiquement, un nouveau décret est paru sur les Centres d’Intérêts Matériels et Moraux (CIMM), qui définissent les barèmes de 1000 points pour les personnes qui souhaitent rentrer dans l’Académie. On verra comment il s’applique mais nous, on souhaite avant tout garantir la priorité aux Guadeloupéens qui souhaitent rentrer
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