Annonces du président sur l’école : « On peut s'interroger sur les moyens qui vont être mis en place »

L’uniforme à l’école, la refondation de l’instruction civique ou le problème des heures non remplacées sont autant d’annonces de la part du président de la République à l’Élysée lors de sa conférence de presse. Emmanuel Macron a fixé le cap du nouveau gouvernement avec une place particulière à l’éducation.  

Mais il s’agit d’effet d’annonce pour Firmin Théophile, le secrétaire régional UNSA Éducation.  

Parmi les annonces, certaines avaient déjà été exprimées, notamment en août dernier, au réarmement civique, à la mission des programmes ou au dédoublement de certaines classes, notamment sur l'éducation morale et civique, de passer de 30 minutes à 1 h. Ce qu’il y a peut-être de nouveau dans ce qu'il propose, c'est le théâtre obligatoire au collège, l'histoire de l'art, etc. Mais tout ça, notamment pour l'histoire de l'art, ça avait déjà fait l'objet de l'enseignement optionnel.

Il doute sur les moyens qui seront mis en Å“uvre.

Quand on connaît aujourd'hui la crise de recrutement que traverse la France, aussi bien le manque d'attractivité du métier, on peut s'interroger sur les moyens qui vont être mis en place sur la table pour satisfaire toutes ces annonces.

À cela va s’ajouter selon lui une certaine pression sur les enseignants et dénonce un manque de concertation.

Une fois de plus, on va avoir de la part des chefs d'établissement une forme de pression, je dirais même pour répondre à ces injonctions, voire même ces pressions, pour mettre en place ces directives qui n'ont fait l'objet pour l'instant ni de concertation préalable, ni de décrets d'application en bonne et due forme.