Un démarrage de la campagne sucrière compliqué à Marie-Galante

Alors qu’en Guadeloupe continentale les menaces autour du bon déroulement de la campagne sucrière ne sont plus à l’ordre du jour, du côté de Marie-Galante, le démarrage de la campagne s‘annonce plus mitigé, notamment pour les opérateurs de coupe et la Cuma le Progrès.

Ces derniers ayant vu leur demande d’aide refusée ne comptent pas prendre part à la récolte ce lundi. Fabien Abisur, en charge de la Cuma le Progrès et porte-parole des opérateurs de l’île s’explique :

L’ensemble des opérateurs, que ce soit la Cuma ou bien l'ensemble des autres TA, elle est claire. Tant que nous n'avons pas les moyens financiers de pouvoir faire la récolte, nous ne pouvons pas faire la récolte. On veut faire la récolte, mais depuis bien longtemps, nous signalons ce problème-là que nous avons été privés depuis 2021 de moyens financiers. On a cogné à toutes les portes. On a fait une demande de soutien financier au niveau de l'IGUACANNE, dont la SRMG fait partie du conseil d'administration. Malgré cette demande, la SRMG, par délibération, a voté contre notre demande.

Pour les opérateurs, tant que les moyens financiers ne seront pas présentés, ils ne prendront pas part à la récolte.

Une tentative de démarrage

Pourtant du côté de l’usine, les autorisations de coupe ont été délivrées aux planteurs et la réception des cannes devrait se faire à l’unité sucrière de Grande-Anse. Depuis 6 heures ce matin, la SRMG (sucreries et rhumeries de Marie-Galente) est prête à recevoir les premiers chariots selon José Gémise, responsable du service planteur et responsable réception canne à la SRMG.

Dans notre fichier-usine, on a des planteurs qui ont la capacité de livrer eux-mêmes leurs chargements. Donc, on s'est appuyé sur ces personnes-là pour pouvoir faire les livraisons ce matin. On a déjà des véhicules en attente. Le dispositif est en place, le CTCS est aussi en place. Donc, nous sommes prêts à recevoir les premiers chargements. Pour l'instant, on se consacre à faire un stock de cannes pour pouvoir démarrer les premiers voyages demain.

Il reste néanmoins conscient que le positionnement des opérateurs de coupe causera des dégâts :

On sait que principalement pour nous, la sucrerie, ça nous causera énormément de problèmes parce qu'à moins de 900 tonnes/jour, ce sera une perte de rendement au niveau de la production. Mais c'est un risque qu'on prend parce qu'on veut vraiment aider les planteurs à faire la récolte parce que la perte de revenus sera encore supérieure à ce qu'on attend si la récolte ne se fait pas maintenant.