Pentecôte : chômé ou pas ?

Par 21/05/2018 - 11:54 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:36

Depuis 2003, la Pentecôte correspond en France à la Journée de solidarité. Une journée qui permet aux employeurs de financer l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées.

    Pentecôte : chômé ou pas ?

Depuis 2003, la Pentecôte correspond en France à la Journée de solidarité. Une journée qui permet aux employeurs de financer l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées. Dans le cadre du Plan Canicule, le gouvernement de Jacques Chirac avait en effet décidé de sacrifier ce jour férié afin de contribuer au financement d’une caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.

Cette journée de solidarité permet en effet d’assurer le financement des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées.

Elle prend la forme d’une journée supplémentaire de travail non rémunéré pour les salariés. Mise en place en 2003 par le gouvernement de Jean Pierre Raffarin suite à la canicule meurtrière de l’été, cette journée a été actée par la loi du 30 juin 2004. Une mesure qui a depuis été assouplie en 2008. Le texte de loi précise en effet qu’« en l’absence de convention ou d’accord, la journée de solidarité est le lundi de Pentecôte ».

Inégalement appliquée, la journée de solidarité qui est régulièrement la cible des critiques de toutes parts, est finalement réformée. Depuis 2008, les entreprises sont donc libres de choisir le jour qui sera travaillé par les salariés pour financer la dépendance, à l’exception du jour de Noël ou du Vendredi Saint en Alsace et Moselle, soumis au Concordat.

Les salariés doivent dans les faits travailler 7h de plus dans l’année sans être payés. Charge à l’employeur de s’organiser pour répartir ces heures. Certains employeurs font le choix de la suppression d’un jour de congé ou de la réduction du temps de travail ( RTT) quand d’autres ont font tous simplement cadeau à leurs salariés. Pour son travail, un employé perçoit un salaire mais dans le cadre de cette journée de solidarité, il n’est pas payé plus pour ces heures supplémentaires. C’est donc en contrepartie de ce « gain » que l’employeur doit verser 0,3 % de sa masse salariale à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.

Les revenus du capital, hors épargne populaire type Livret A, sont également soumis à ce prélèvement de 0,3 %.

Depuis le 1er avril 2013, les retraités et invalides assujettis à l’impôt sur le revenu doivent aussi contribuer à hauteur de 0,3 % de leurs pensions au financement de la dépendance en s’acquittant de la contribution additionnelle solidarité économie.

Depuis la création, de la journée de solidarité a rapporté plus de 35 milliards d’euros à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Cette année, elle devrait rapporter près de 2 milliards d’euros à l’Etat.


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