Objectif 100 000 tonnes : les producteurs de bananes sollicitent le soutien de l'Etat

Par 01/11/2016 - 21:09 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:18

Conscients des enjeux économique et social de "Cap sur 100 000 de bananes d'ici 2020", les agriculteurs demandent à l'Etat de soutenir la Région dans ce projet. Or, l'augmentation du quota de la production guadeloupéenne passe par la prise en compte de la politique agricole commune aux départements d'Outre-mer.

    Objectif 100 000 tonnes : les producteurs de bananes sollicitent le soutien de l'Etat
La motion du projet "Cap sur 100 000 tonnes de bananes d'ici 2020" a été adoptée à l'unanimité, lors d'une séance plénière au conseil régional, lundi 31 octobre 2016.

L'occasion pour Francis Lignières, le président du Groupement des producteurs de bananes de Guadeloupe de solliciter la contribution de l'Etat . Il demande au ministère de l'Agriculture de soutenir, comme promis, la collectivité régionale largement investie dans ce dossier.

"D'autant plus que nous sommes sur un marché français et européen qui demande de la banane antillaise et nous ne pouvons pas fournir", précise le producteur.

Aujourd'hui, la Guadeloupe produit 77 000 tonnes de bananes chaque année. Pour être en mesure d'obtenir l'amélioration de ses aides et faire face à la concurrence des pays du tiers monde, elle doit atteindre coûte que coûte ce fameux quota de 100 000 tonnes.

Vraisemblalement, ce tonnage représente un grand enjeu pour l'économie de l'archipel. Selon la Région, 500 emplois directs, 350 emplois indirects et l'installation de 40 jeunes agriculteurs sont à la clé.

Lundi, Vincent Faucher, le directeur de la DAAF (Direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt) a assuré que le gouvernement et les défenseurs du projet "Cap sur 100 000 tonnes de bananes" étaient sur la même longueur d'ondes.

Néanmoins, dans cette affaire, il ne faut pas partir la fleur au fusil. Pour Vincent Faucher, augmenter le quota de production pour la Gaudeloupe (aujourd'hui fixé à 77 000 tonnes) ainsi qu'attribuer les aides nécessaires "n'est pas si simple".

Le sujet doit être abordé en considérant l'ensemble du bassin de production des Antilles. En somme, une telle décision s'inscrit dans une politique agricole commune aux départements d'Outre-mer (DOM).

Mais à en croire Francis Lignières, "les autres territoires n'attendent rien". C'est l'Etat qui tenterait de mettre la Guadeloupe et la Martinique "dos-à-dos", en demandant à l'île sœur de supprimer une partie de sa production au bénéfice de notre département.

Anaëlle Edom avec Pierre Emmanuel
@anaellee_rci

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